La situation sanitaire, qui a continué à s’aggraver au cours des cinq derniers jours, pourrait conduire l’Etat à durcir le couvre-feu appliqué depuis le 24 octobre.
A mesure que l’épidémie progresse et accélère, les prises de décisions politiques s’enchainent à vitesse grand V : à Angers, comme dans la plupart des grandes villes placées sous alerte maximale, les couvre-feu mis en place depuis seulement quelques jours pourraient encore être renforcés. Certains évoquent déjà l’hypothèse d’une extension horaire du dispositif plus tôt en soirée (dès 18heures ou 19 heures), complété par reconfinement total de la population le week-end. Le sort qui sera réservé aux angevins ne dépend pas des autorités locales, mais bien des services préfectoraux qui relayent sur le terrain les mesures prises par la Présidence de la République (un conseil de défense se tient jusqu’à ce mercredi à l’Elysée, après quoi des annonces vont être faites).
Le Maine-et-Loire est, plus que jamais, sous la menace du couperet : les indices sanitaires dévoilés mardi par L’Agence régionale de santé (ARS) ne vont pas du tout dans le bon sens. Certains traduisent une dégradation nette de la situation, dans la continuité de ce que les autorités observent depuis maintenant une quinzaine de jours, avec une accélération brutale de la circulation virale, notamment chez les sujets de plus de 65 ans, les plus exposés au risque d’infection grave.
105 hospitalisations en Anjou
Dans l’agglomération d’Angers, le taux d’incidence atteint désormais 358 cas positifs pour 100 000 habitants (bien au-dessus du seuil de 300 qui commande le passage en alerte maximale) et le taux de positivité passe à 16,8%.
Des tendances qui rejoignent les constats observés à l’échelle départementale : pour rappel, le Maine-et-Loire est, à ce stade, le territoire le plus touché par l’épidémie de coronavirus en Pays de la Loire. Le taux d’incidence s’élève à 340 diagnostics pour 100 000 habitants contre 229,7 le 23 octobre dernier. L’indice monte en flèche chez les seniors de plus de 65 ans (297).
Le taux de positivité se détériore également à 16,1% des tests de dépistage pratiqués, après 12,7% il y a cinq jours (17,4% chez les personnes âgées de 65 ans et plus).
La Covid-19 a entraîné l’hospitalisation de 105 personnes, dont 21 en service de réanimation. Des chiffres certes en hausse par rapport à l’été dernier, mais à peu près stables depuis la mi-octobre : si bien que le CHU d’Angers, qui possède encore des marges manœuvre, a accueilli mardi deux malades transférés depuis la région Rhône-Alpes (Lyon et Saint-Etienne).
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