Covid-19 : le couvre-feu inévitable à Angers ?

C’est ce que craint le maire de Trélazé Marc Goua au regard de la dégradation de la situation sanitaire locale.

En dix jours, le nombre d’hospitalisations liées à des infections au covid-19 a doublé en Maine-et-Loire : de 53 patients recensés le 9 octobre dernier, la courbe a accéléré et atteint 106 ce mardi. Ces deux chiffres témoignent à eux seuls de la vitesse à laquelle le virus se propage désormais sur le territoire, après le répit estival. Ils ont conduit l’Agence régionale de Santé à tirer, une fois de plus, la sonnette d’alarme et à affirmer qu’à ce stade « chaque jour compte » et que « nous pouvons être acteurs des mesures de prévention et de lutte contre la COVID ».

Des comparatifs s’imposent évidemment avec la situation du printemps dernier dont la gravité avait culminé en avril, pendant le confinement général de la population : le pic avait été atteint le 14 avec un total de 232 personnes traitées en milieu hospitalier. On en est encore assez loin, même si l’écart entre ces deux périodes commence à se resserrer, de plus en plus vite.

Autre signe inquiétant : le nombre de malades admis en réanimation (19) a retrouvé hier son niveau du 7 mai, résultat d’une dégradation brutale qui s’est fait sentir à partir du 13 octobre (avec un total de neuf entrées supplémentaires dans ce service réservé aux cas les plus graves). Pour rappel, au plus fort de la crise, les CHU du Maine-et-Loire ont compté jusqu’à 55 patients en réanimation (le 4 avril).

Dans son dernier bulletin, l’ARS signale quatre décès survenus des suites de complications provoquées par le nouveau coronavirus depuis vendredi 16 octobre, portant à 161 le nombre de victimes de l’épidémie en sept mois.

Un taux d’incidence en forte hausse

Ce chiffres sont bien sûr scrutés à la loupe et quotidiennement par les autorités sanitaires et les pouvoirs publics : ils sont combinés avec le taux d’incidence qui permettent d’évaluer le rythme de propagation de la Covid au sein de la population. Or, celui-ci a amorcé un inquiétant rebond le 6 octobre dernier : de 62,9 cas positifs pour 100 000 habitants, l’indice est passé à 183 en début de semaine. Pour autant, Angers et son territoire reste, pour l’instant, en zone d’alerte simple qui le préserve jusqu’à nouvel ordre d’un couvre-feu comparable à celui qui a été imposé à Paris, Lille, Rouen ou encore Toulouse où le taux d’incidence dépasse les 300.

Une statu quo qui, selon Marc Goua, pourrait ne pas durer et évoluer négativement avec l’instauration de mesures beaucoup plus drastiques : en préambule à une réunion du Conseil municipal, le maire de Trélazé a dit sa crainte qu’un confinement nocturne ne soit décrété dans le département « d’ici à ces prochains jours »

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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