Pourquoi les angevins utilisent moins leur voiture ?

Ce constat dressé par un rapport de l’Aura (Agence d’Urbanisme de la Région Angevine) coïncide avec une baisse globale de la mobilité, y compris chez les actifs.

Même si beaucoup d’automobilistes qui circulent en soirée dans le centre-ville d’Angers peinent à ressentir la différence, le flux de voitures est globalement moins important qu’il y a dix ans.

Un peu moins de voitures par habitant

D’après une enquête de l’Aura (Agence d’Urbanisme de la Région Angevine), basée sur l’étude d’une série de données collectées auprès de 5 000 ménages de l’agglomération, l’usage de la voiture a significativement baissé entre 2012 et 2022 : la part des urbains qui recourent à ce mode de transport individuel est ainsi passée de 61% à 52%. Pas une révolution certes, d’autant que les épisodes de confinement successifs, survenus pendant la pandémie de la Covid 19 (2020 et 2021) ont sans doute pesé sur les chiffres : le nombre de déplacements quotidiens réalisés en voiture par une personne domiciliée sur le territoire de l’agglomération est d’1,66 en 2022, contre 2,34 en 2012. Mécaniquement, sur une proportion de 100 habitants, moins de ménages possèdent une automobile (76 contre 72 il y a dix ans).

Si la pandémie a bousculé certaines habitudes bien ancrées, le recul -certes encore léger – de l’automobile s’inscrit dans une tendance de fond amorcée dès le virage des années 2010. Le phénomène est surtout sensible sur les petits trajets inférieurs à 1 km : pour effectuer des petits déplacements, les angevins recourent plus volontiers à la marche (+ 6 points)  et au vélo, une solution douce dont l’usage a presque doublé en une décennie.

La marche et le vélo en progrès

En revanche, le nombre de personnes qui optent pour les transports en commun, est resté globalement stable (le bilan pourrait s’inverser au cours des prochaines années, avec la mise en service de la seconde ligne de tramway). La gratuité des transports collectifs restent également une question en suspens : en France, certains villes comme Montpellier, Dunkerque ou Niort ont mis en place cette mesure pour réduire le trafic automobile.

Au total, les angevins réalisent une moyenne de 5,8 km par jour en voiture, soit 13 minutes de trajet, 6,5 km dans les bus ou le tram (31 minutes), 2,6 km à vélo (13 minutes) et 800 mètres à pied (10 minutes).

Les résidents de l’agglomération se déplacent 49 minutes par jour en moyenne, une durée qui baisse de trois minutes par rapport à 2012. Le nombre de déplacement quotidiens diminuent également, de 3,91 à 3,27. Le coût du carburant, la crise sanitaire et le développement du télétravail sont trois facteurs qui se sont combinés pour expliquer ce bilan.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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