De moins en moins d’enfants en Maine-et-Loire

L’Insee vient de dresser un bilan de la natalité sur l’ensemble de l’année 2022 et le premier semestre 2023.

Le phénomène est sensible en Europe, mais plus modéré dans l’Hexagone. C’est pourtant un fait : les français font moins de bébés.

Les derniers chiffres collectés par l’Insee portant sur  la totalité de l’année 2022, et les six premiers mois de 2023, confirment que le repli frappe toutes les régions, même si des disparités, voire des exceptions, existent entre les territoires. A l’échelle nationale, le ralentissement de la natalité s’élève sur la période à -3% chez femmes âgées de 25 à 29 ans par rapport à 2010, et à -4% dans la tranche d’âge suivante (30 à 34 ans).

La crise sanitaire a freiné la natalité

Ces mauvais chiffres font suite à un redressement observé en 2021, embellie consécutive à la sortie progressive de la crise sanitaire qui, dans sa phase la plus dure (2020), avait éteint les envie de parentalité de nombreux ménages :

Plus spécifiquement, 726 000 naissances ont été comptabilisées en France, soit une diminution de -2,2% sur un an. Rapporté à 2010, année où les chiffres de la natalité avaient atteint leur dernier pic, la baisse est plus significative (-13%). Elle culmine à -20,8% depuis 1971, année où la natalité était à son plus haut niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Ces statistiques démontrent que la France fait face à une baisse très nette de la natalité, phénomène dont les implications démographiques et économiques sont bien connues : la population active va irrémédiablement baisser par rapport au nombre de retraités, et le secteur des services aux seniors faire face à des demandes accrues.

Moins d’enfants en Maine-et-Loire, plus en Mayenne

Localement, les régions qui accusent les plus fortes baisses depuis début 2022 sont, dans l’ordre, le Grand Est (-3,2%), la Bretagne (-3,1%), Auvergne-Rhône-Alpes (-2,9%), Ile-de-France (-2,4%) et Bourgogne-Franche-Comté (-2,4%). Les Pays de la Loire se situent dans ce wagon de tête (-2,6%).

Un dynamique négative qui confirme des tendances annuelles dégagées par l’Insee en janvier dernier : l’Institut y comptabilisait une très forte baisse de la natalité en Maine-et-Loire (-3,9%) et en Loire-Atlantique (-4%). Dans la région, seule la Mayenne faisait exception, avec une croissance de +2,3%.

Les mêmes chiffres établissent à 1,82 le nombre d’enfant par femme en Pays de la Loire, moyenne qui grimpait encore à 2,13 il y a une dizaine d’années. Dans ce registre, la Mayenne tire également son épingle du jeu (2,06 enfant par femme sont recensés dans le département).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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