C’est une situation un peu particulière que vivent les 22 salariés de Poschmann France (ex Plastiméca) sur la zone d’Angers Beaucouzé. Sans directeur depuis plusieurs mois, ils travaillent seuls dans leur entreprise , honorent leurs commandes et attendent qu’un repreneur se fasse connaitre : une situation d’autogestion « lassante ».
L’histoire de dette entreprise, spécialisée dans le moulage de petites pièces pour l’industrie automobile n’est pas banale. Poschmann France, appartenait au groupe allemand Poschmann. En avril dernier, ce dernier a été racheté par Nief Plastic, groupe francais basé à Lyon. Mais, lors du rachat, l’entreprise lyonnaise n’a souhaité conserver que les actifs allemands et polonais. Seule, l’entreprise angevine s’est alors retrouvée livrée à elle-même, sans actionnaire et …sans dirigeant. En juillet, elle est contrainte de déposer son bilan. Elle sera placée en redressement judiciaire le 25 juillet.
L’activité de Poschmann France se poursuit dans l’attente d’un repreneur
Aujourd’hui entre les mains d’un administrateur judiciaire, Poschmann France continu de produire. L’activité, certes ralentie par la conjoncture, permet au 22 salariés de répondre aux commandes de leurs clients. « On est fatigué de la situation, de l’autogestion. Sans dirigeant, c’est difficile de savoir dans quel sens aller » confie une salariée sous couvert d’anonymat. « On se dit qu’on pourrait repartir, nous avons un vrai savoir-faire, un bon outil de production, de réelles compétences ».
Les 4 cadres et les 18 employés que comptent l’entreprise attendent maintenant la date du 23 janvier prochain avec anxiété, date à laquelle le tribunal décidera ou non de la poursuite de son activité. D’ici là, un repreneur, espèrent-ils, se sera peut-être manifesté.
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