Medef : des vœux teintés de doute pour les entreprises d’Angers

Si les principaux signaux ne sont pas passés au rouge, de lourdes incertitudes risque de peser sur les prises d’initiative des acteurs économiques du territoire.

Elue juste avant l’été dernier à la tête du Medef Anjou, Virginie Beurton-Le Mignon a adressé, jeudi, ses premiers vœux de présidente à la presse et, à travers elle, aux entreprises locales.

Ce type de cérémonie s’ouvre généralement par un bilan et s’achève sur des perspectives, forcément fragiles et incertaines.

Un taux de chômage contenu à Angers

Le bilan d’abord est marqué par plusieurs points positifs : une hausse globale des investissements (+8) et des chiffres d’affaires (+8,4%), deux clés qui déterminent le niveau de croissance économique, reflètent le niveau de confiance des entreprises et conditionnent le dynamisme du marché de l’emploi : le taux de chômage en Maine-et-Loire, mesuré à 6,2% de la population, est d’ailleurs inférieur à la moyenne nationale (avec 7% de chômeurs, Angers rejoint peu ou prou la tendance française).

Dans ce tableau plutôt favorable, il y a un bémol : le tribunal de commerce a ouvert 411 procédures collectives en 2023 en Maine-et-Loire. Une tendance qui se dégrade par rapport à 2019, dernier exercice de référence avant l’irruption de la Covid-19, dont le petit commerce peine à se relever. Selon la présidente du Medef Anjou, « on reste toutefois sur des niveaux qu’on a l’habitude d’avoir en France ». Rien de catastrophique ni d’alarmant donc, même si ces chiffres traduisent une fragilisation de certains secteurs d’activité.

Les entreprises réclament un choc de simplification

L’organisation patronale relaye du terrain un sentiment mitigé où la confiance se mêle à une dose de perplexité nourrie par les incertitudes géopolitiques, des difficultés de recrutement (dans la restauration surtout), « l’infobésité juridique » et un « mille-feuilles réglementaire » qui complique le quotidien des employeurs. « Des chefs d’entreprise sont essoufflés » prévient Virginie Beurton-Le Mignon.

Un des leviers à activer pour avancer et se développer restent, selon la présidente du Medef Anjou, « la transition verte », enjeu stratégique et environnemental dont elle a fait son cheval de bataille : « La priorité sera donnée en 2024 aux actions qui s’inscrivent dans cette logique de développement durable, plus respectueuse de l’environnement » annonce Virginie Beurton-Le Mignon.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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