Marchés alimentaires : Angers exclu des autorisations

Le Préfet de Maine-et-Loire a accordé des dérogations à 79 communes désireuses de maintenir leurs marchés ouverts pendant la durée du confinement lié au coronavirus.

Les temps sont durs pour les commerçants contraints à la fermeture depuis que les premières sanitaires destinées à ralentir la propagation du Covid-19 ont été décrétées, le 16 mars dernier, sur l’ensemble du territoire national. Une semaine plus tard, le couperet est tombé sur les marchés de plein air ou couvert à dominante alimentaire, jusqu’ici épargnés : l’Etat a prononcé leur interdiction temporaire, au moins pendant la durée du confinement dont la deuxième tranche court jusqu’au mercredi 15 avril prochain.

Une brèche administrative a toutefois été laissée ouverte aux communes qui souhaitent, au cours de cette période, maintenir cette institution parfois « vitale » pour leurs habitants éloignés des grands distributeurs et en quête d’une source d’approvisionnement en produits frais. Cette « souplesse » se traduit par la délivrance d’une dérogation préfectorale reconductible : En Maine-et-Loire, le Représentant de l’Etat en a accordé 79, toutes à destination de petites localités « faiblement desservies ou à l’écart des grands flux d’acheminement des marchandises ».

Les agglomérations d’Angers, Cholet et Saumur n’ont pas été intégrés dans ce dispositif car, expliquent les autorités, les consignes sanitaires y sont plus difficiles à contrôler et à respecter en raison de la promiscuité des chalands sur des lieux publics » plus souvent bondés qu’en zone rurale, et ce malgré « la bonne volonté des services municipaux » à se conformer aux règles en vigueur ». Outre cela, ces gros centres urbains disposent d’une « offre alimentaire suffisante ».

Quinze marchés à l’arrêt à Angers

Interdits depuis le 24 mars, les marchés angevins le resteront donc au moins jusqu’au 15 avril : rappelons que la ville en compte une quinzaine, dont deux le mardi (quartiers Justices-Madeleine-Saint-Léonard, et place Ney), deux le mercredi (Monplaisir et La Fayette), deux le jeudi (Bichon dans la Doutre et square Jeanne d’Arc en centre-ville), trois le vendredi (Belle-Beille, Deux-Croix-Banchais, square Jean-Chevillard en centre-ville), cinq le samedi (le plus gros place Leclerc, Lafayette, Saint-Jacques, place Molière et place Jean XXIII à La Roseraie), et un le dimanche (boulevard du Doyenné à Monplaisir).

D’ici-là, certains de ces chalands ont trouvé un point de chute auprès de commerçants traditionnels, eux aussi fermés, pour écouler leurs produits, sous forme de drive ou en installant un étal de fruits et légumes à l’entrée de magasins ou de restaurants.
A l’extérieur d’Angers et dans son arrondissement, trois marchés ont été autorisés à rouvrir, à Seiches-sur-le-Loir le jeudi, à La Daguenière le vendredi et le dimanche à Savennières.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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