Maine-et-Loire : le chômage partiel a concerné plus de 50 000 salariés

Le préfet du département René Bidal a fait un point sur le niveau de sollicitation des aides publiques mises en place pour les entreprises durant les deux mois de confinement.

S’il est beaucoup trop tôt pour tirer un bilan définitif de la crise, le 11-mai a sonné comme la fin d’une étape, celle du premier (et dernier ?) confinement commencé à la mi-mars et partiellement levé depuis lundi dernier : cette date est apparue propice aux yeux de l’autorité publique pour fournir une série de données relatives à l’utilisation des mesures de soutien déployés par l’Etat depuis le début de l’épidémie de coronavirus. Un moyen de livrer une photographie de l’impact de l’arrêt ou du ralentissement de l’activité sur le tissu économique local.

D’après les chiffres fournis hier par le préfet de Maine-et-Loire René Bidal, 54 255 salariés se sont trouvés, à un moment ou à un autre, en chômage partiel dans le département au cours des deux mois écoulés. 9 160 entreprises ont eu recours à ce dispositif pour compenser ou anticiper les pertes de le leurs carnets de commande. Rappelons qu’il s’agissait, pour les demandeurs, de profiter d’une prise en charge par l’Etat des rémunérations des personnels concernés, à hauteur de 84% de leur montant net. En Anjou, l’ampleur de cette enveloppe grimpe à 23 millions d’euros.

D’autres mesures avaient été mises en place, là aussi dès le mois de mars, pour soulager la trésorerie de toutes les structures économiques, quelle que soit leurs tailles et leurs statuts (PME, TPE, professions libérales, micro-entrepreneurs) : elles avaient notamment la possibilité de solliciter un report du paiement de leurs cotisations sociales et de leurs impôts. Le gel des premières a représenté 130 millions d’euros en Anjou, et celui des seconds 20 millions d’euros (pour 1 000 dossiers examinés).

Un fonds de solidarité spécifique avait également été constitué pour les indépendants, et notamment les commerces contraints à une fermeture de type administrative lié aux règles de confinement (restaurants, cafés, discothèques). L’aide reste, à ce jour, délivrée sous la forme d’une indemnité mensuelle de 1 500 euros destinée à couvrir les dépenses courantes des entreprises concernées (loyers, énergie etc…). En Anjou, ce volet a donné lieu à l’étude de 16 200 candidatures au sein des services administratifs : depuis la mi-avril, cette enveloppe a même été portée de 2 000 à 5 000 euros pour les établissements qui se trouvent dans un situation proche de la faillite.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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