Les travaux de la bibliothèque d’Angers retardés par un cimetière médiéval

L’établissement devait fermer ses portes public fin décembre. Finalement, un sursis d’un an et demi va repousser l’échéance à 2025. En cause : une découverte archéologique sous le parking actuel.

A peine commencé, le chantier de rénovation de la médiathèque d’Angers est déjà en suspens : alors que les horaires d’ouverture de l’établissement ont été significativement réduites depuis octobre afin de faciliter le transfert de collections sur d’autres sites en prévision des travaux, le calendrier initial du programme de réhabilitation est déjà bousculé. Le site devait fermer ses portes au public dans un peu plus d’un mois, et jusqu’en 2027 : cette échéance, redoutée par de nombreux usagers, est finalement repoussée au printemps 2025, sans plus de précision pour le moment.

Ce contretemps est lié aux résultats des fouilles archéologiques menées préventivement sur le site, avant que le chantier et l’érection de nouveaux bâtiment, notamment sur le parking, ne verrouille l’accès à sa partie souterraine : c’est justement au niveau des places de stationnement qu’une découverte remarquable a été annoncée, à la suite d’un diagnostic réalisé au printemps dernier. Il s’agit d’un cimetière des pauvres datant de l’époque médiévale. Ce lieu dédié aux morts a accueilli des dépouilles pendant plus de trois siècles (XIème – XIVème) grâce aux aumônes recueillies par l’abbaye Toussaint, toute proche. « Il pourrait y avoir entre 1 800 à 3 200 sépultures dans le périmètre de l’extension prévue dans le cadre des travaux de la bibliothèque municipale » indique dans un communiqué Nicolas Dufetel, Adjoint à la Culture et au Patrimoine.

La découverte d’un cimetière d’une telle ampleur est une mine d’or pour les archéologues et les historiens : l’endroit va en effet receler une multitude d’informations sur les mœurs locales (pratique funéraire, régimes alimentaires, pratiques funéraires) et le contexte sanitaire et démographique de l’époque (âge de défunts, cause de leurs décès, impact des épidémies etc…)

Selon Nicolas Dufetel,  « Un chantier de fouilles d’environ deux ans et un budget supplémentaire de plusieurs millions d’euros seraient prévisibles ».

Néanmoins, pour l’heure, on se dirige plutôt vers un suspension de court terme du chantier, avec un rééchelonnement et un réaménagement de ses étapes.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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