Les Accroche-Cœurs d’Angers changent de programme

La direction artistique du fameux festival retombe dans le giron de la Municipalité et sa programmation échoit à une agence de communication niortaise. L’objectif est d’ancrer l’évènement dans le terroir, le patrimoine et l’identité de la ville d’Angers. Avec un point de mire pour 2016 : l’apocalypse.

Christophe Béchu et son équipe viennent de refermer une page de six ans avec Acqua Viva, la société de production bretonne qui, sous l’impulsion de l’ancien maire Jean-Claude Antonini, avait succédé à la compagnie Jo Bithume dans la maitrise d’œuvre des Accroche-Cœurs, un festival de théâtre de rue lancé en 1999 pour clôturer en fanfare la période d’été.

Avec l’ère Béchu, c’est un nouveau souffle qui est annoncé sur l’évènement, menacé comme tant d’autres festivals par les coupes budgétaires. Evoquant la nécessité d’un renouvellement pour repartir sur un troisième cycle, l’adjoint en charge de la Culture Alain Fouquet a annoncé l’arrivée d’un programmateur tout beau tout neuf : il s’agira du Loup Blanc, présenté comme « une agence d’ingénierie culturelle et évènementielle ». Implantée à Niort, cette société créée en 1994 par Jacques Humbert est à la manette de plusieurs festivals à résonnance locale : « Nuits Romanes » qui irriguent l’ensemble la région Poitou-Charentes, mais aussi « Fanfoir’on » (Deux-Sèvres), ou encore « Sites en Scène » (Charente-Maritime). Pour les Accroches-Cœurs, Loup Blanc n’aura sous sa coupe que la partie technique et le casting des spectacles, la direction artistique revenant à la seule Ville d’Angers qui aiguisera ainsi son droit de regard sur le menu proposé.

L’objectif poursuivi par Christophe Béchu est on ne peut plus clair : le Festival angevin doit désormais se démarquer par son empreinte locale et faire référence aux « ambitions culturelles et urbaines de la ville d’Angers et de son territoire ». Une orientation qui avait déjà été prise en septembre dernier à travers le choix d’une thématique – le végétal – qui sentait bon le cru. Certains craignent déjà que l’évènement ne mute en un formidable outil de promotion municipale. On saura vite si l’avenir leur donne raison.
L’an prochain, l’accent sera mis sur l’apocalypse, clin d’œil à la tapisserie du même nom exposée au Château d’Angers que Christophe Béchu espère faire classer au Patrimoine Mondial de l’Humanité.

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