Certes, comme au niveau national, la catégorie A de Pôle Emploi est en recul (-1,2% en septembre) mais cette embellie traduit une réalité plus nuancée : beaucoup de chômeurs le restent et figurent désormais dans d’autres catégories, la B et la D, qui répertorient les activités précaires et les formations professionnelles.
Parmi la population active recensée en Maine-et-et-Loire, 39 750 personnes n’ont déclaré aucune heure de travail en septembre dernier. Cette proportion est en baisse assez nette (-1,2%) par rapport au mois précédent, un chiffre qui s’inscrit dans un tendance plus positive encore sur l’ensemble de l’année écoulée (-2,5%). Cette catégorie A est celle qui, à l’occasion des bilans mensuels, est la plus décryptée par les observateurs. Mais elle ne restitue qu’une réalité tronquée de la situation de l’emploi. A la faveur d’un contrat précaire, beaucoup de ces chômeurs basculent dans les catégories B et C où sont recensées les activités temporaires de plus ou moins 78 heures. La première, celle des contrats les plus courts, a ainsi vu son nombre d’inscrits augmenter de +3,8% en septembre dernier. Sur le dernier trimestre, la tendance est plus forte encore (+5,8%). Au total, un peu plus de 33 000 personnes figurent dans l’un ou l’autre de ces deux catégories.
L’étude de la troisième, baptisée D, est plus significative encore : entre août et septembre, 220 actifs de plus y ont été inscrits, soit une hausse de +5,9%. Ce groupe répertorie tous les actifs sans emploi non tenus d’en rechercher un: et pour cause, ils sont soit en formation professionnelle, soit en situation de maladie ou d’incapacité. Rappelons qu’ne début d’année, face à la montée inexorable de la courbe du chômage, François Hollande avait lancé un plan de 500 000 formations visant à ouvrir, à terme, des perspective d’embauche aux candidats les moins qualifiés.
Nombreux ont été les opposants au gouvernement à voir dans cette politique une manœuvre destinée à provoquer une baisse artificielle du chômage avant la fin du quinquennat actuel.