Chômage : l’Anjou à contre-courant

Le nombre de demandeurs d’emploi a progressé de +0,5% dans le département, une tendance inverse à celle observée au niveau national (-0,6%).

En avril, l’Anjou n’ a pas profité de l’embellie observée à l’échelle nationale sur le front du chômage. Le nombre d’inscriptions recensés dans la catégorie A de Pôle Emploi a progressé de +0,5% et atteint désormais un effectif estimé à 40 470 personnes. Une hausse à relativiser sans doute en raison d’un rééquilibrage consécutif au très bon chiffre du mois précédent qui traduisait une chute brutale et quasi-historique sur une période aussi courte, du nombre de chômeurs sans aucune activité (-3,5%), proportion qui surpassait de très loin, plus du double, la tendance française (-1,7%). Dans la Région, seule la Loire-Atlantique a connu une baisse en avril (-0,7%), tandis que la Mayenne (+0,4%)et la Vendée (+0,5%) affichent un bilan aussi négatif que le Maine-et-Loire.

En cumulant l’ensemble des trois principales catégories de Pôle Emploi, dont la B et la C qui concernent les activités réduites, la tendance s’inverse toutefois en Anjou (-0,9%). Faut-il voir dans ces deux résultats contradictoires l’effet du principe des vases communicants qui a conduit certains chômeurs, répertoriés en mars parmi ceux qui exerçaient un petit job, à rejoindre la catégorie A après le non-renouvellement d’un contrat temporaire ?

A l’échelle nationale, le ministère du Travail signale une « hausse inhabituellement forte des sorties de Pôle Emploi pour défaut d’actualisation, lié au au nombre particulièrement élevé de jours non ouvrés en mai ».

En Anjou, le chômage des jeunes des moins de 25 ans a fortement progressé de +2,7%. Une fois n’est pas coutume, les plus de 50 ans profitent d’une très légère baisse (-0,1%).