Angers : Christophe Béchu roulera pour Juppé en 2016

Sans grande surprise, le maire d’Angers a annoncé qu’il soutiendra Alain Juppé lors des primaires de l’UMP qui désigneront le principal candidat de la droite à l’élection présidentielle de 2017.

Christophe Béchu ne souhaite pas assister à un nouveau match Sarkozy-Hollande lors de l’élection présidentielle de 2017. Dans une interview accordée au journal L’Opinion, le sénateur-maire d’Angers juge que ce scénario n’est « pas souhaitable » et annonce vouloir s’engager en faveur d’un candidat « qui n’a pas encore exercé cette responsabilité mais qui a de l’expérience, une stature d’homme d’Etat et déjà une notoriété internationale, et n’aura d’autre ambition que de faire un seul mandat et des réformes audacieuses, je ne dis pas brutales ».

Juppé, le meilleur pour porter l’alternance

Dans ces lignes, c’est bien le portrait d’Alain Juppé qui est dessiné. D’ailleurs Christophe Béchu n’hésite pas à le nommer, estimant qu’il est l’homme de la situation pour « porter les aspirations de l’alternance », le seul capable à ses yeux de répondre « à cette alchimie qui fait de l’élection présidentielle, la rencontre entre un homme, un peuple et un moment ».

Cette prise de position n’est pas une surprise : pendant la campagne électorale pour la présidence de l’UMP, le maire d’Angers, tout juste élu, avait à peine caché ses sympathies pour le candidat Bruno Lemaire, sans ostraciser pour autant l’ancien président de la République qu’il affirme « avoir rencontré à plusieurs reprises », notamment lors d’un rendez-vous rue de Miromesnil fin octobre 2014, au cours duquel il lui aurait fait part de « son scepticisme sur sa stratégie de conquête du parti ».

Cette prise de distance remonte aux élections municipales de 2008 où Christophe Béchu, qui s’est toujours posé en modéré, avait préféré se démarquer de la ligne présidentielle, plus dure et plus à droite, impulsée depuis l’Elysée par Nicolas Sarkozy. Le contact n’avait toutefois pas été rompu, au point que le jeune président du Conseil général de Maine-et-Loire s’était vu proposé, fin 2011, un poste de Secrétaire d’Etat au sein du gouvernement Fillon, invitation qu’il a finalement déclinée.

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