Angers Télé racheté par BFM ?

La chaine d’info nationale en continu, qui souhaite étendre sa couverture en régions, est en contact avec Saïd Chabane pour acquérir le média angevin.

Créée en 2013 sous l’égide de l’ancienne municipalité socialiste, avant que Christophe Béchu, élu un an plus tard, ne finisse par la céder au président du SCO et PDG du groupe agroalimentaire Cosnelle, la télé angevine devrait à nouveau changer de mains. La chaine d’info BFM TV, qui cherche à élargir son offre en régions, s’est positionnée auprès des gérants actuels pour se substituer à l’actuelle société d’économie mixte qui, en complément des fonds injectés par Saïd Chabane, irrigue de subventions* le média local, devenu viàAngers en 2019.

Selon le journal Ouest France, qui rapporte l’information, BFM, propriété du puissant groupe Atlice, fruit d’une fusion entre SFR et l’ex-Numéricable en 2014 ,aurait présenté un projet d’envergure auquel les décideurs locaux ne seraient, en l’état, pas insensibles. La chaine nationale ambitionne en effet d’ouvrir une rédaction à Angers et d’y assurer une couverture de l’actualité locale en s’appuyant une équipe d’une douzaine de personnes. Une stratégie qu’elle a déjà engagée dans d’autres agglomérations : à Lille et à Lyon où elle a respectivement racheté les deux chaînes locales. Toulouse et Montpellier seront les prochains sur la liste. Et peut-être Angers donc si les négociations en cours aboutissent.

A la Mairie, on aurait déjà fait savoir que la convention pluriannuelle, qui prévoit le versement de subventions à la chaine locale jusqu’en 2021, ne serait pas transposable dans le projet d’un nouveau propriétaire.
Rappelons qu’en 2015, la reprise du média par Saïd Chabane prévoyait initialement de transformer l’ex-Angers 7 en une chaine dédiée au SCO qui venait de monter en Ligue 1. Mais ce plan avait été retoqué par la CSA : au final, le président du club de football avait dû se résoudre à mettre en œuvre une ligne éditoriale plus généraliste, proche de celle défendue par ses prédécesseurs.

*200 000 euros partagés entre la Ville et l’agglomération