Altia Angers : plus de la moitié des postes supprimée

L’usine d’Ecouflant, près d’Angers, sera bien reprise par le groupe Devillé mais 63 emplois vont être supprimés.

Ils sont encore 104 salariés à travailler sur le site d’Altia (Zone Industrielle d’Ecouflant), spécialisée dans la plasturgie automobile. Ils ne seront plus qu’une vingtaine dans les tous prochains mois. 20 autres seront affectés dans une nouvelle unité de production à Beaucouzé.

63 suppressions de postes

La reprise de l’usine, en liquidation depuis août dernier, ne se fera donc pas sans douleur. C’est l’équipementier baugeois géré par Antoine Devillé qui reprend les actifs et promet d’investir 6 millions d’euros dans les trois ans. Mais la note sociale sera dure à avaler : 63 personnes vont perdre leur emploi. 30% de l’effectif étaient positionnés sur la mise au point de moules et 70% produisaient des pièces par injection plastique destinées aux voitures. En octobre, le site angevin perdait même l’un de ses plus gros clients, Valeo qui annonçait vouloir désormais travailler avec l’usine basée en République Tchèque (120 salariés).

Comme beaucoup d’autres sous-traitants, Altia a subi de plein fouet la crise du secteur automobile, symbolisée par la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay en 2013. En grosse perte de vitesse, le groupe s’est engagé dans un lourd programme de restructuration qui s’est soldé  par la mise en vente de huit de ses usines spécialisées dans l’emboutissage automobile, un métier qui  emploie environ 800 salariés.
Créé en 2008, Altia est contrôlé à hauteur 20% par l’Etat via BpiFrance et le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles.