Municipales Angers : Rotureau annonce son retrait

Jean-Luc Rotureau, tête de liste DVG, arrivée troisième (16,2%) du 1er tour des élections municipales, vient d’annoncer qu’il retire sa candidature pour le scrutin de dimanche prochain qui se résumera donc à un duel classique droite/gauche entre Christophe Béchu (UMP-MoDem) et le maire sortant Frédéric Béatse (PS-EELV).

Comme il l’avait annoncé durant la campagne électorale, Jean-Luc Rotureau, candidat dissident à gauche, crédité d’un score de 16,2% au premier tour des municipales, mais largement distancé par le maire sortant Frédéric Béatse (26, 7%), ne provoquera pas de triangulaire à Angers. Ce matin, lors d’une conférence de presse, le candidat DVG, a annoncé son « retrait », mais sans donner de consigne de vote explicite, jugeant seulement que le projet de Frédéric Béatse est « le plus proche du nôtre ».

Il n’y aura pas non plus de fusion entre les deux listes : « Pour des raisons éthiques, je ne peux engager de discussions avec Frédéric Béatse qui rendrait incompréhensible notre engagement » a souligné Jean-Luc Rotureau.

Conscient qu’un maintien de sa candidature aurait mécaniquement offert Angers à la droite et à Christophe Béchu, Jean-Luc Rotureau justifie son retrait par le fait qu’il est « un homme de gauche », cette « gauche qui a été élue à Angers en 1977 ».

La rupture entre Frédéric Béatse et Jean-Luc Rotureau remonte à 2012 lorsque le précédent maire d’Angers Jean-Claude Antonini, démissionnaire, a réglé les conditions de sa succession au profit du premier, écartant le second qui réclamait la tenue d’élections primaires au sein du PS.

Rotureau s’est peu à peu démarqué de la majorité en place, bien que conservant son poste d’adjoint jusqu’à la fin de son mandat : en 2012, il avait commencé par sortir un livre intitulé « Autrement » pour signifier sa différence avec l’équipe de Frédéric Béatse et de Jean-Claude Antonini, il avait ensuite quitté le parti socialiste en 2013, et présenté, le 20 septembre dernier, sa candidature « dissidente » aux élections municipales d’Angers. Le rêve (improbable) qu’il caressait en secret, c’était de talonner, voire dépasser la liste officielle du PS au premier tour, dans l’espoir d’enclencher ensuite une forte dynamique sur son nom, d’obtenir le retrait de Béatse et d’affronter seul le candidat de la droite au second tour.

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