Faute d’écotaxe, le gouvernement suspend les subventions publiques qui devaient participer au financement de 120 projets d’infrastructures de transports dans plusieurs villes françaises. Angers, qui souhaite lancer une seconde ligne de tramway en 2020, est concerné.
La mise en service de la Ligne B du tramway, qui traversera l’agglomération d’ouest en est, est prévue pour 2020. Comme il s’agit d’un équipement complet, la Ville d’Angers pouvait prétendre à des subventions publiques. En 2013, la participation de l’Etat était estimée à 36 millions d’euros (sur un investissement global compris entre 300 et 350 millions d’euros), une enveloppe prévisionnelle qui devait, en partie, être alimentée par le produit de l’écotaxe.
Or, en octobre 2013, Matignon a suspendu ce dispositif sous la pression des bonnets rouges bretons, opposés à la mise en place de ce nouvel impôt routier qui devait frapper les transporteurs de plus de 3,5 tonnes.
Retour de l’écotaxe en 2014 ?
Selon France Info, l’absence de nouvelles recettes liée au report sine die de l’écotaxe contraint le gouvernement à geler les « subventions » portant sur 120 programmes d’infrastructures qui avait été retenus dans le cadre du grand appel à projet lancé par le Ministère des Transports. Seize nouvelles lignes de tramway sont concernées, à Angers donc, mais aussi à Nantes, Strasbourg, Amiens ou Grenoble, deux lignes de métro à Toulouse et Lyon, des navettes fluviales à Boulogne-sur mer, ou des téléphériques urbains à Brest.
A l’origine, l’Etat comptait injecter 450 millions d’euros dès cette année pour lancer les premiers projets. L’ensemble des investissements programmés représenterait 6 milliards d’euros.
Il y a quelques semaines, le ministre des Transports avait exprimé son intention de mettre en place l’écotaxe avant la fin 2014, mais les élus locaux ont bien conscience qu’aucune décision ne sera pris avant les municipales des 30 et 30 mars, ni même avant les scrutins européens du 22 mai 2014.
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