Le SAV de Carrefour Angers délocalisé

Le Groupe Carrefour a souhaité faire appel, mardi 24 février, de l’annulation par le Tribunal de Grande Instance de la décision de plan social du service après-vente de l’enseigne. Le site d’Angers est le premier touché.

Certains sites Carrefour devaient faire l’objet d’une restructuration au niveau des plateformes de SAV. Sur les 7 plateformes chargées de réparer les appareils vendus en magasin, 4 sont concernées. Angers, Caen, Toulouse et Compiègne rassemblent 186 emplois. En l’espace de 4 ans, le site d’Angers a vu ses effectifs divisé par 4. Ils étaient 66 salariés en 2004, ils ne sont plus qu’une quinzaine aujourd’hui, bientôt plus du tout. La baisse de l’activité s’expliquait par plusieurs raisons selon les portes paroles de Carrefour : amélioration de la qualité des produits, diminutions des pannes, baisse des prix et des clients qui préfèrent acheter du neuf plutôt que de faire réparer.

 

 

2. Carrefour fait appel

C’est pour un motif de « défaut de reclassement des personnels » que la décision de restructuration avait été annulée dans un premier temps par le TGI d’Angers en novembre 2008. Les salariés avaient donc obtenu gain de cause et l’entreprise ne pouvait plus mettre en œuvre le licenciement économique sur la base du plan de reclassement rejeté. Le Groupe tente aujourd’hui de faire appel de cette décision. La situation n’a pas évolué selon Me Guyon. Au nom des représentants CGT, celui-ci a insisté, devant la chambre sociale de la cour d’appel, sur le manque d’actions concrètes proposées par le géant de la distribution pour que ses salariés retrouvent un emploi. Il a également fait valoir que la capacité financière du groupe était suffisante pour reclasser les victimes du plan social. L’avocat de Carrefour a, pour sa part, parlé d’une solution trouvée pour 75% des 186 salariés. Les possibilités de bénéficier d’un bilan de compétence, de l’accompagnement d’un cabinet extérieur ou d’une formation payée ont été évoquées.

3. Déménagement avant fermeture?

Si à Toulouse, les salariés ont vu la justice leur donner raison pour des motifs semblables, il n’en est pas encore de même à Angers. La décision a été renvoyée devant la Cour d’appel au 21 avril prochain. Alors que la procédure n’est pas encore terminée, Carrefour a déjà résilié son bail à Angers. C’est donc un déménagement à Saint-Jean-de-Linières qui attend le peu de salariés du SAV. Ceux-ci demandent à leur direction une amélioration concrète du plan social.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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