Carrefour Grand-Maine : un licenciement pour 12 salades

Devant les Prud’hommes d’Angers, hier, l’histoire d’un ancien réceptionnaire de Carrefour Grand-Maine, licencié par l’enseigne pour avoir récupéré 12 salades non destinées à la vente.

Le samedi 27 juin 2009, German Pintado réceptionne une livraison pour Carrefour Grand-Maine, son employeur. Au passage, après s’être arrangé avec le livreur, il récupère pour lui deux laitues qui ne sont pas destinées à la vente. Arrangement certes interdit, mais tout à fait courant. Sauf que.

Derrière, le service de surveillance de l’hyper « balance » à sa direction les vidéos de M. Pintado… Lequel est licencié pour faute grave mois d’un mois plus tard, le 23 juillet. Le conseil des Prud’hommes angevins a depuis été saisi pour licenciement abusif, Me Salquain, représentant le plaignant – soutenu par la CFDT -, demandant  27 000 euros de dommages et intérêts.

 

2. « Disproportionné et abusif »

L’avocat juge ce licenciement « disproportionné et abusif » : « Il s’agit d’une vengeance personnelle de la part d’un agent de sécurité. Comme par hasard, ce samedi-là, cet agent était avec son chef qui, d’habitude, n’embauche pas si tôt. Les caméras étaient braquées sur la voiture de M. Pintado. Un véritable traquenard alors que tout le monde sait que ces pratiques sont courantes. Le livreur, lui, a juste eu droit à un savon de la part de son employeur. »

Me Philippot, pour Carrefour, de répondre : « M. Pintado a abandonné son poste pour aller sur le parking mettre les salades dans son coffre, c’est normal que cela ait été observé et notifié. »

 

3. Décision le 7 novembre

Bon. Sachant que la grande majorité des livraisons se fait sur le parking… Ajoutons que, surtout, Carrefour n’a pas subi de préjudice. Ce qu’a reconnu l’actuel directeur du magasin, pas en poste au moment des faits, mais qui évoque « une question de confiance ».

Décision le 7 novembre pour ou contre celui qui, après 18 mois de chômage suite à cette triste histoire, est aujourd’hui auto-entrepreneur multiservices. Une triste histoire qui fait écho à trois précédents du genre, ces dernières semaines en France, à Marseille, à Nieppe et Brignais (source : Le Courrier de l’Ouest).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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