La stratégie « champagne » du groupe Rémy Cointreau (Angers) dénoncée à Reims

Filiale du groupe Rémy Cointreau, la maison de champagne marnaise Piper-Heidsieck va supprimer 45 emplois. Depuis Reims, c’est la stratégie du premier groupe français de vins et spiritueux, dont les activités logistiques sont regroupées à Angers, qui est pointée du doigt.

La nouvelle a retenti comme un coup de canon dans les cuves de champagne, secteur jusque-là épargné par les suppressions de poste et les plans sociaux (le dernier remontait à 1992).
Filiale du groupe Rémy Cointreau, la maison de champagne Piper-Heidsieck (160 salariés à Reims, Marne) vient d’engager un plan social qui prévoit la suppression de 45 postes, principalement dans la production.
Les effets de la crise 2009, cumulés à la baisse des mousseux et de pétillants ont été trop forts pour Piper Heidsieck plombé par un chiffre d’affaires en chute libre depuis un an (-42%).
Mais bien au-delà de la conjoncture, c’est la stratégie de la maison-mère Rémy Cointreau, qui, depuis Reims, est pointé du doigt par les syndicats « Piper ».
« Le champagne a été toujours délaissé en termes de distribution et de commercialisation au profit des autres marques de Remy-Cointreau » (Rémy Martin, Cointreau, Izarra, Metaxa, Passoã, ndlr), « ce n’est donc pas uniquement la crise qui nous frappe » regette la CGT.
Selon un autre élu CGT, des erreurs ont été commises par le groupe lors du réaménagement du vignoble à Reims qui reste « trop petit » pour assurer ses propres expéditions (effectués par les transports Caillot) et son stockage, centralisé sur une plateforme unique à…Angers.
En 2005, Rémy Cointreau avait effectivement concentré la totalité de son flux logistique sur une plate-forme unique exploitée par le français Mory Group à Saint-Barthélémy d’Anjou.

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