La journée de la dernière chance pour Thomson-Angers

Des déclarations tonitruantes dans la presse, des pleines pages de pub dans des quotidiens nationaux pour dénoncer l’attitude de Technicolor, des ministres qui se mobilisent (Fleur Pellerin et Arnaud Montebourg notamment): la pression est maximale sur le Groupe international Technicolor accusé de tous les maux dans le dossier Thomson-Angers placé en redressement judiciaire. Ce matin, le tribunal de commerce de Nanterre doit se prononcer sur la poursuite de l’activité en accordant un délai ou en prononçant la liquidation. 350 emplois sont menacés.

Pour tous ceux qui ont approché le dossier,  Thomson Angers c’est de toute façon fini, même si Jean-claude antonini, président d’Angers Loire Métropole veut rester optimiste « Il n’est pas trop tard pour qu’une sortie par le haut soit trouvée »

Le tribunal de Nanterre examine le dossier Technicolor ce matin 9h. Des cars d’Angers transportant 240 salariés de Thomson- Angers se rendent également ce matin devant le siège de Technicolor à Issy les Moulineaux.

Quel avenir pour le site de Thomson-Angers ?

Reste désormais un site industriel qui doit trouver une reconversion. La filière électronique d’Angers s’est donc mobilisée. Deux projets de reprises existent, l’un émane de la société  Eolane qui souhaiterait développer un centre de production de composants photovoltaïques. Le deuxième projet est porté par une société tourangelle, le groupe Minerva, spécialisé dans la mécanique de précision, l’électronique et le thermique. Quel que soit le scénario choisi, les effectifs vont considérablement diminuer. Une petite centaine d’emplois pourraient être sauvée mais guère plus. Il faut se rappeler que l’usine angevine a employé jusqu’à 2500 personnes sur ces chaine de production dans les années 70. Thomson-Angers était à l’époque le premier centre de production de la marque  et était un des fleurons de l’économie angevine.

Les Pays de la Loire, région  leader dans l’électronique professionnel

Hier soir, dans un communiqué les élus socialistes de la région rappelaient   que les Pays de la Loire bénéficiaient d’un savoir-faire technologique de premier plan et que la région était leader dans la conception et l’assemblage électronique. Les entreprises de la filière locale regroupées sous le label Loire Electronics Application Valley (LEA Valley) pourraient utiliser le site de Thomson comme  plateforme d’échanges et de partages de connaissance, un lieu qui viendrait renforcer la position d’Angers comme acteur phare pour électronique professionnelle.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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