Suspendu de ses fonction début novembre, le directeur de Keolis Angers, l’opérateur qui gère les réseaux de bus et de tram, a finalement été licencié pour fautes graves.  Son ex-employeur n’exclut pas de porter plainte contre lui.

C’est officiel : Christophe Reineri n’est plus le monsieur « Bus et Tram » angevin. L’homme, qui dirigeait depuis dix ans Keolis Angers, filiale du groupe éponyme, opérateur de transports collectifs dans de nombreuses villes françaises, a été licencié pour « fautes graves » le 1^er décembre. Trois semaines auparavant, il avait été suspendu de ses fonctions après qu’un audit interne a jeté la suspicion sur sa politique de gestion. Deux huissiers avaient alors saisi son ordinateur professionnel afin de mener « des investigations supplémentaires ». Enquête qui aurait révélé plusieurs « fautes graves ».

Un contrat trop cher ?

Dans un communiqué, le Groupe Keolis  estime avoir subi « un préjudice important » et indique avoir, en conséquence « saisi un avocat, dans la perspective de porter plainte ». Il ajoute que « ce dernier étudie actuellement en détail le dossier, avec pour mission de mettre en œuvre toute action judiciaire visant à défendre les droits et les valeurs de Keolis ».

Depuis le départ de Christophe Reineri, c’est Etienne Fougeray qui assure la transition au sein de la filiale angevine. Un nouveau directeur sera nommé début janvier.

Rappelons qu’Angers Loire Métropole coopère avec Keolis dans le cadre d’une délégation de service public portant sur un marché estimé à 40 millions d’euros par an. L’actuel contrat doit arriver à échéance en 2019.

Ce litige avec Christophe Reineri s’inscrit dans un contexte tendu entre entre les deux parties. En début d’année, le président de l’agglomération Christophe Béchu, également maire d’Angers, avait fait savoir qu’il comptait renégocier avec Keolis un coût d’exploitation moins cher afin de dégager de nouvelles marges budgétaires apte à  financer la seconde ligne du tramway dont les travaux ont, pour mémoire, été repoussés à 2019.