Immobilier d’entreprises : des transactions en hausse dans l’agglo d’Angers

Si le bilan 2019 est plutôt positif sur le territoire, des questions se posent sur la manière dont le marché va évoluer après un exercice marqué par la crise sanitaire et l’émergence de réflexions sur les modes d’utilisation des bureaux.

Superficies, prix, volumes, équilibre entre offre et demande…Ces paramètres clés, qui permettent une prise de pouls global du marché local des bureaux et entrepôts sont synthétisés dans l’Observatoire de l’Immobilier d’Entreprise (OIE). L’enquête, présentée le 25 juin dernier par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-et-Loire et le Club Immobilier Anjou, s’appuie sur une série de données recueillies auprès d’une quinzaine professionnels du secteur, cinq bailleurs sociaux, huit EPCI (instances administratives qui regroupent plusieurs communes), Solutions & Co (agence régionale de développement économique des Pays de la Loire), SOMINVAL (société d’économie mixte pour l’exploitation du marché d’intérêt national) et la Chambre Interdépartementale des notaires.

Le télétravail, nouvelle donne en 2020 ?

L’OIE dresse un bilan de l’année 2019 : et il est plutôt bon. Impossible toutefois d’en tirer des conclusions très significatives dans la mesure où de nouveaux enjeux stratégiques sont apparus avec la crise liée au Covid-19, à la fois dans les capacités financières des candidats à l’installation, mais aussi dans le mode d’exploitation des infrastructures. Les auteurs en ont pris conscience du potentiel impact de cet épisode sanitaire sur le volume de la demande future : « pendant le confinement, un tiers des salariés étaient en télétravail » signale l’étude sur la base d’un pointage réalisé en mai 2020 Est-ce une tendance de fond qui, dans un avenir plus ou moins, va conduire à un réajustement « des besoins en volume de surface » ? Une incertitude à laquelle s’ajoutent d’autres évolutions d’ordre structurelles relatives à l’organisation des espaces de travail (plus de coworking ?), la digitalisation des outils, eux aussi renforcés par la récente application des règles de distanciation physique, et la transition écologique des bâtiments qui pourrait conduire à mettre en place davantage de souplesse et « d’agilité dans la reconversion des immeubles professionnels ».

En 2019, 125 transactions ont été réalisées sur le territoire d’Angers Loire Métropole (marché tertiaire, donc des bureaux), soit 9 de plus qu’en 2018. Le volume global des surfaces acquises est toutefois en repli sur un an, 27 338 m² contre 41 562 l’année précédente (mais ce bilan est meilleur qu’en 2017, avec 22 267 m² vendus à l’époque). Sans surprise, la grande majorité des opérations (93) porte sur des superficies inférieures à 200 m². 5 concernent un volume de 1 000 m² et plus.

D’après l’OIE, les entreprises font de plus en plus le choix de l’acquisition, plus particulièrement sur des biens de petite taille (moins de 200 m² dans trois quarts des cas).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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