Bus et tram à Angers : Béchu dénonce une « grève illégale »

La grève intervenue hier matin sans préavis sur le réseau de bus et de tram a pris de court de nombreux usagers angevins. Selon le maire Christophe Béchu, cette grève a été déclenchée « en dehors de tout cadre légal ».

Le maire d’Angers a réagi assez vivement hier à la grève impromptue déclenchée par les syndicats de Keolis qui a privé des milliers d’angevins de transports en commun mercredi matin. Dans un communiqué, Christophe Béchu dénonce un mouvement contraire aux dispositions du Code des Transports, et notamment de son article L1324-7 qui oblige les salariés à informer « au plus tard quarante-huit heures le chef d’entreprise de leur intention de  participer à une grève ».

Droit d’alerte

« Aucun préavis n’avait été déposé par les syndicats de Kéolis » écrit l’élu, « cette grève est donc intervenue en dehors de tout cadre légal, ce qui est totalement inacceptable ». La veille déjà, Christophe Reineri, directeur de Keolis Angers avait dénoncé un blocage « contraire à la loi sur le droit de grève dans les transports, et à la liberté de travailler ». L’entreprise redoutait surtout la réaction des usagers « pris en otage ».
« Beaucoup d’Angevins n’ont pu se rendre sur leur lieu de travail ou y sont arrivés avec retard » souligne Christophe Béchu. Et d’ajouter : « La rentrée des cours dans les établissements scolaires s’est faite dans des conditions difficiles, sans que les familles soient en mesure d’agir concrètement. Des entreprises ont été pénalisées. Les conséquences de ce mouvement pour les Angevins sont inacceptables et ne peuvent trouver aucune justification ».
En usant de leur « droit d’alerte », les syndicats de Keolis entendaient protester contre le licenciement d’un chauffeur, sanctionné après une altercation avec un usager en 2014.

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