Budget : le maire d’Angers Frédéric Béatse lâché par son trésorier

En refusant de voter une partie du budget 2014, l’Adjoint aux Finances André Despagnet, qui gère les caisses de la Ville d’Angers depuis 1977, porte un coup sévère à l’équipe du Maire en place Frédéric Béatse et se place implicitement dans l’orbite du candidat dissident Jean-Luc Rotureau.

34 ans qu’il compte les gros sous et s’escrime, chaque année, à présenter un budget équilibré. Mercredi, en conseil municipal, André Despagnet, l’inamovible trésorier en chef de la Ville d’Angers (depuis la prise du pouvoir par la gauche en 1977), a provoqué un mini-séisme en refusant de voter une partie du Budget qu’il a pourtant lui-même préparé avec le maire en place, Frédéric Béatse, candidat à sa propre succession aux élections de mars prochain.

Plus d’emprunt, plus d’impôts ?

Cette fronde n’est pas une franche surprise, André Despagnet, vieux complice du dissident Jean-Luc Rotureau (autre postulant au fauteuil de maire), ayant, dès le début du mois de janvier, marqué sa désapprobation sur les orientations budgétaires prises, à ses yeux, par la Ville d’Angers et sur lesquelles il n’est  visiblement pas parvenu à peser.

Le désaccord porte sur le montant des investissements, en hausse de 6% par rapport à 2013. Au total, le budget primitif, dépenses de fonctionnement comprises, passe pour 2014 de 280 millions d’euros à 292 millions, une marge qui devra être financée par un nouvel emprunt : « ça signifie plus d’impôt pour demain » a déploré, en public, André Despagnet avant d’annoncer qu’il ne prendrait pas part au vote : « Le premier reproche je l’adresse moi-même, qui n’a pas su être assez convaincant. Je voterai donc le budget de fonctionnement car il a été bien maîtrisé (217 millions d’euros) mais pas le volet investissements ».

A deux mois des scrutins électoraux, ce retournement de veste, opéré par un historique de l’ère Monnier et Antonini, sonne comme un projectile envoyé dans le camp de Frédéric Béatse (PS).

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