Dans un rapport chargé de faire le point sur les dispositifs d’aide à la création d’entreprise, le député de Maine-et-Loire propose, avec son homologue socialiste Fabrice Verdier, de créer une option axée sur l’entrepreneuriat, voire même une sensibilisation dès l’école primaire.
Récemment la Cour des Comptes a dressé un rapport sévère sur les dispositifs français d’aide à la création d’entreprise, pointant leur manque d’efficacité en raison de leur trop grande dispersion, et un mauvais ciblage.
Chargés de dresser un état des lieux, les deux députés Jean-Charles Taugourdeau (UMP) et Fabrice Verdier (PS) ont formulé une trentaine de propositions, dont celle de créer une option spécifique au baccalauréat, axée sur les projets de création d’entreprise afin de sensibiliser au plus tôt les jeunes à l’entrepreneuriat.
Pour « renforcer l’information des plus jeunes», les deux élus, qui sont aussi maires (l’un à Beaufort-en-Vallée, l’autre à Fons-sur-Lussan), souhaitent même aller plus loin en suscitant la curiosité des enfants dès l’école primaire « avec les mini-entreprises ou la Semaine Ecole-Entreprise ».
Développer l’accompagnement à l’entrepreneuriat
Les étudiants ne sont pas oubliés : Jean-Charles Taugourdeau et Fabrice Verdier proposent d’étendre aux universités et Institut Tertiaire de Technologie (IUT) « l’expérience des pôles entrepreneuriat » qui associent établissements d’enseignement supérieur et réseaux d’entrepreneurs locaux.
Plus globalement, leur rapport préconise une systématisation de l’accompagnement pour les bénéficiaires des aides publiques, et un transfert d’une partie des fonds aujourd’hui affectés à la formation professionnelle vers l’aide à la création d’entreprise.
On se souvient que le Cour des Comptes, qualifiant l’ensemble des dispositifs comme un « millefeuilles illisible », plaidait en faveur de l’installation, « au niveau ministériel » d’un coordinateur, et d’un pilotage au niveau des préfectures de Région.