Angers : Terra Botanica fait le plein

Dix ans après son inauguration et quelques années difficiles, le parc dédié au végétal semble avoir trouvé son public.

Installé en 2015, le ballon captif en suspension au-dessus de Terra Botanica symbolise le renouveau que les décisionnaires avaient, à l’époque, voulu insuffler au site, miné par des bilans de fréquentation catastrophiques. Cinq ans après ce virage stratégique, qui avait notamment conduit le parc à investir dans des attractions plus « grand public » et engager une politique de communication plus accrocheuse, est-il encore par trop présomptueux de parler d’envol ?

Avec plus de 300 000 entrées au compteur, le dernier bilan annuel tranche très nettement avec ceux de 2013 et 2014 (170 000 et 130 000 visiteurs « payants »), assurément la période la plus sombre de Terra Botanica (au sens propre comme au figuré car l’équipement avait, il est vrai, eu maille à partir avec la météo). Longtemps, les gestionnaires du parc ont évoqué un point d’équilibre financier autour d’un seuil estimé à 280 000 tickets sur l’ensemble de la saison. Cette barre plus que symbolique a donc été largement franchie : la direction s’enorgueillit d’une affluence en hausse sensible pour 2019, +15% par rapport à l’exercice précédent (330 000 en englobant la clientèle professionnelle et la location d’espaces dans le centre d’affaires).

Des nouveautés en 2020

La meilleur illustration de cet engouement, ce sont les deux records historiques enregistrés cette année, un au printemps le 31 mai avec un pic de 5 105 visiteurs, et un autre cet automne, à quelques jours d’Halloween, le 26 octobre (5 445 visiteurs). Autre signe positif qui traduit cette fois une fois une dynamique de fidélisation : le volume de pass annuels vendus en très forte progression (+54%, soit plus de 3 500 unités vendues en 2019).

En 2015, le président du conseil général de Maine-et-Loire avait mis sur la table un projet de réorganisation juridique de Terra Botanica, sous la forme d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP) auquel ont pris part le Comité départemental de Tourisme, la Ville d’Angers et l’Agglomération. Cette refonte s’était traduite par l’arrivée expresse d’un nouveau directeur à la tête du parc, en la personne de Denis Griffon, chargé de redresser la barre dans l’urgence. Selon Christian Gilet, président du Département, ces choix ont porté leurs fruits : « Non seulement Terra Botanica est devenu une véritable locomotive touristique pour le territoire, mais surtout, le parc a du sens, ce qui est rare dans ce secteur ».
Inauguré en 2010, le site s’apprête à fêter ses dix ans. La prochaine saison, placée sous le sceau du symbole, apportera son lot de nouveautés, un jardin sans eau et une grande structure en bambous, annoncée comme la plus importante d’Europe.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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