Le parking de la place Kennedy devrait être transféré dans une structure en silo à bâtir derrière la caserne des pompiers, de l’autre côté du boulevard. En direction de l’hyper-centre, la cathédrale sera aussi débarrassée des voitures qui encombrent son parvis.
C’est l’un des projets urbanistiques phares promu par le programme de Christophe Béchu, réélu maire d’Angers en mai dernier : le secteur du château, point stratégique qui constitue à la fois une entrée pour la ville et l’un de ses sites touristiques majeurs, va changer d’aspect.
Le chantier, dont les grands principes ont été tracés lundi par l’actuelle équipe municipale devant l’ensemble des conseillers, ne se limitera toutefois pas aux alentours de la forteresse : il s’inscrira dans un espace plus large, qui correspond au rayon d’influence du monument militaire médiéval, depuis le parvis de l’église Saint-Laud jusqu’à celui de la cathédrale Saint-Maurice, dans l’hyper-centre.
Objectif : réintégrer ces lieux d’ancrage, constitutifs de la carte postale d’Angers, dans un espace plus accessible et libéré des voitures : le parking de la place Kennedy, qui jouxte les douves du château, est le premier visé. Il devrait disparaître au profit d’un esplanade entièrement piétonnisée. Une solution de repli devrait être proposée aux automobilistes de l’autre côté du boulevard Charles-de-Gaulle, derrière la caserne de l’Académie où un parc de stationnement à étages sera bâti en lieu et place des logements actuels, promis à la démolition.
Outre cette refonte de la voie publique qui relève de leur seule autorité, les élus locaux souhaitent convaincre le centre des Monuments nationaux, et à travers lui l’Etat, de « rouvrir » le château côté boulevard en réaménageant l’ancienne porte des Champs qui lui fait face : il s’agirait de faire renaître l’ancienne passerelle qui donnait accès au XIIIème siècle à l’édifice via une passerelle dressée au-dessus des douves.
Ce projet de restauration chemine depuis longtemps dans les couloirs de la Mairie : il aurait bien sûr une vocation patrimoniale et touristique et présenterait un intérêt pratique, celui d’offrir un second point d’accès au site, pour réorienter côté sud le flux qui se concentre aujourd’hui au niveau du pont-levis (Porte de la Ville), situé au bout de la promenade du Bout du Monde ;
La maîtrise d’ouvrage de cet ambitieux programme a été confiée, sur appel d’offres, à l’atelier Jacqueline Osty et associés, une paysagiste réputée qui a oeuvré dans le cadre des aménagements menés boulevards de quartier historique de Chartres et ceux de la place Bellecour à Lyon.
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