Angers : le chômage progresse de +1,7% en un an

La ville comptait 44 280 demandeurs d’emploi à la fin du premier trimestre 2021. La moitié n’avait aucune activité.


Les chiffres du chômage se stabilisent, voire s’améliorent sur le court terme dans certains bassins, mais restent plus élevés qu’il y a un an, à Angers comme dans l’ensemble du Maine-et-Loire. C’est la tendance globale qui ressort du dernier pointage effectué par Pôle Emploi et la Direction régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreet). Le bilan est d’autant plus évocateur qu’il établit un comparatif entre le premier trimestre 2020, encore épargné par la crise sanitaire (à l’exception de la deuxième quinzaine de mars), et la même période en 2021, marquée elle par de fortes restrictions économiques (couvre-feux, confinements locaux, fermetures des bars et des restaurants etc…).

Où en est le marché du travail après un an d’épidémie ? A l’échelle du Maine-et-Loire, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A (sans aucune heure de travail déclarée à l’administration) recule de -2,6% par rapport à la fin de l’année 2020. Sur un an par contre, cette même courbe reste orientée à la hausse (+2%).

Angers concentre 60% des chômeurs

Dans le département, 39 100 personnes étaient dans cette situation à la fin du mois de mars dernier, dont 22 240 à Angers (+1,1% par rapport au premier trimestre 2020).
Sur le territoire de la capitale du Maine-et-Loire, le nombre total de chômeurs –toutes catégories confondues – s’établissait à la fin du mois dernier à 44 280, 800 de plus par rapport à mars 2020 (+1,7%). Parmi eux, 5 360 sont répertoriés en catégorie B, un groupe où figurent les personnes en activité partielle (78 heures de travail maximum sur un mois). 11 710 étaient classés en C (plus de 78 heures), un chiffre en très forte hausse sur un an (+8,5%, contre -10,1% pour la catégorie B).

Dans le département, plus de la moitié des inscrits à Pôle Emploi (60%) sont domiciliés à Angers.

Le bilan du chômage en Maine-et-Loire reste toutefois inférieur aux moyennes régionales (-1,5 % sur un trimestre pour la catégorie A, mais forte augmentation de ce même indice sur un, à +4,8 %).

Dans le détail, cette demande d’emploi sèche (sans aucune activité) frappe autant les femmes que les hommes. La tranche d’âge des 25-49 ans est la plus touchée, malgré l’amélioration des tendances récentes observées sur cette population.

Le chômage de longue durée continue à impacter lourdement les statistiques : Dans le département, 53,1% des inscrits à Pôle Emploi le sont depuis un an ou plus, une part en hausse d’1,3 point sur le dernier trimestre, et de 4,4 points sur un an.

Trouver un emploi dans le Maine et Loire

Le chômage touche malheureusement les Angevins comme les autres et, malgré la dynamique autour de la première ville du Maine et Loire, il y a encore de nombreuses communes dans le 49 dans lesquelles les gens peinent à trouver un job. Pourtant de Saumur à Cholet et de Baugé à Segré-en-Anjou Bleu, différentes entreprises ont, en parallèle, des difficultés à trouver des personnes susceptibles de pourvoir les postes qu’elles proposent. 

Que se passe-t-il alors, dans le domaine de l’emploi Maine et Loire ? C’est la même situation que partout en France et l’Anjou comme ses alentours ne font pas exception : il manque un lien entre employeurs et candidats. Il faut dire que les Français sont encore nombreux à ne pas avoir le réflexe de se connecter à internet pour regarder les offres d’emploi de leur région. Pourtant c’est aujourd’hui un moyen qui devrait séduire davantage, d’un côté comme de l’autre, puisqu’il est à la fois simple à prendre en main et efficace pour diffuser des petites annonces comme pour proposer son CV.

Internet et l’emploi dans le 49

Quand on a grandi dans les petites communes du saumurois ou du segréen, on pense parfois que le marché de l’emploi ne concerne que les petits boulots des champs, sur les bords de Loire. Pourtant il existe un dynamisme propre à l’Ouest et notamment parce que l’on y fait de plus en plus de tourisme, dont le cyclotourisme qui permet aux Français de venir découvrir les collines des Mauges comme les exploitations viticoles, qui ouvrent grand leurs portes à tous ceux qui souhaitent en savoir un peu plus sur le Saumur Champigny ou l’Anjou rouge. Cela génère nécessairement de l’emploi, dans le domaine de l’hébergement, de la restauration, de la documentation… Mais il n’y a pas que le tourisme, dans le Maine-et-Loire, il y a aussi de nombreuses entreprises novatrices qui s’y développent.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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