Angers : L’Atoll va perdre Castorama

Le groupe britannique kingfisher, qui gère l’enseigne de bricolage, a inclus le magasin angevin dans son plan de fermetures.

© castorama

Panne sèche pour l’une des locomotives de l’Atoll d’Angers : Castorama, la plus grosse surface du centre commercial  va ouvrir un vide immense de 12 000 m² entre ses deux voisins, Babou et But. La disparition du magasin a été actée mercredi par la direction du groupe Kingfischer, propriétaire de la marque. Son plan de restructuration, échelonné sur un peu plus d’un an (entre octobre 2019 et novembre 2020) prévoit en effet de rayer de la carte quelque 9 points de distribution en France (15 en Europe, dont quelques enseignes Brico Dépôt). Angers-Beaucouzé est concerné, au même titre que les sites de Pontault-Combault (Seine-et-Marne), Hellemmes (Nord), Eragny (Val-d’Oise), Ezanville (Val-d’Oise) Darnétal (Seine-Maritime), Ballainvilliers (Essonne), Paris Flandre et Paris La Défense.

Le secteur du bricolage au ralenti

A l’échelle nationale, l’impact humain de cette décision économique s’annonce lourd : 789 suppressions de postes seraient programmées d’ici l’an prochain. Localement, à Angers, la fermeture de Castorama menace plusieurs dizaines d’emplois, en comptabilisant les intérimaires. Les salariés qui n’adhéreront pas au plan de départs volontaires se verront proposer un reclassement « dans un autre magasin du groupe » indique la direction de Kingfisher.
Rappelons que le réseau de Castorama comprend 102 magasins en France, et une soixantaine en Pologne. En 2012, l’établissement d’Angers avait quitté son site originel situé Zac du Landreau (Beaucouzé) pour rejoindre le plus grand centre commercial de l’agglomération, ouvert sur la même commune par la Compagnie de Phalsbourg.

Visiblement, cette grosse vitrine qui prétend drainer une clientèle régionale, n’a pas permis au magasin de bricolage d’engranger des résultats suffisants : pour l’actionnaire britannique, il figure dans la liste des enseignes qui « ont connu un déclin régulier du trafic client, malgré la mise en place de mesures de redynamisation ». Kingfisher annonce, en outre, des « projections négatives » à moyen et plus long termes.
En 2018, l’enseigne affiche en France un niveau de recettes de 2,819 milliards d’euros, plombé par un bénéfice net jugé trop faible, à 26 millions d’euros – soit moins de 1% de son chiffre d’affaires.
Castorama dit avoir souffert de la morosité du marché du bricolage (-3,9% en 2018) et d’un manque de compétitivité par rapport à ses concurrents, et notamment ceux qui officient en ligne.

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