Angers : après Castorama, l’Atoll perd Alinéa

Le magasin spécialisé dans l’ameublement ne fait pas partie des sept sites maintenus par l’association Mulliez, propriétaire de l’enseigne.

C’est une nouvelle « dent creuse » qui va s’ouvrir dans l’immense anneau de l’Atoll, à Beaucouzé (à l’ouest d’Angers). Dans quelques semaines -aucun calendrier n’a été fixé pour l’instant mais le compte à rebours devrait être rapide -, Alinéa aura disparu de l’offre commerciale du complexe géré par la Compagnie de Phalsbourg. Le coup est très rude pour les 70 salariés en poste : la fermeture définitive du site leur a été signifiée vendredi dernier. Beaucoup le redoutaient : Alinéa, en grosses difficultés financières, a été placé en redressement judiciaire en mai dernier.

Leur maison-mère, qui n’est autre que l’association familiale Mulliez, tablait sur des projets de reprises pour sauvegarder l’essentiel de son réseau de points de vente (30 à l’échelle nationale). Faute de candidats, les actionnaires ont finalement pris la décision de restructurer la chaîne et de sacrifier 23 magasins. Celui d’Angers figure sur cette longue liste « noire » aux conséquences sociales très lourdes (en Pays-de-la-Loire, Le Mans est aussi concerné).

L’enseigne, dont le siège social se trouve à Aubagne (Bouches-du Rhône) a symboliquement choisi de réduire son périmètre à la moitié sud de la France (Herblay mis à part, dans le Val d’Oise, en région parisienne) : les sites de Bordeaux-Mérignac, Montpellier, Grenoble, Avignon, Toulouse-Blagnac et Aubagne sont donc les seuls à échapper au couperet.

La surface des magasins réduite

A l’Atoll, la fermeture d’Alinéa redistribue sérieusement les cartes et interroge sur la réorientation stratégique que les gestionnaires du centre commercial vont devoir engager pour maintenir l’attractivité de ce pôle périphérique qui, rappelons-le, avait vocation à rayonner bien au-delà de l’Anjou : le spécialiste d’ameublement, membre historique de l’éco-parc inauguré en 2012, était présenté comme une locomotive, aux côtés de Castorama qui baisse également le rideau dès le mois de juillet.

A eux seuls, ces deux « dinosaures » y occupaient presque la moitié de la surface (30 000 m²). On sait déjà que l’emplacement bientôt laissé libre par le magasin de bricolage va être découpé en plusieurs parcelles afin de mieux correspondre aux besoins de candidats potentiels à l’installation. Il en sera sans doute de même pour les 17 000 m² jusqu’ici exploités par le spécialiste de l’ameublement et de la décoration intérieure. Objectifs de l’opération : réduire la voilure et redimensionner une offre physique qui, tous secteurs confondus, est confronté à crise du modèle commercial « grand public ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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