Reprise il y a près de 90 ans par la famille Richer, la libraire angevine installée rue Chaperonnière a été placée en redressement judiciaire. Elle dispose d’un délai de six mois pour redresser ses comptes.
Les ennuis s’accumulent pour la librairie Richer, point de ralliement de nombreux lecteurs angevins depuis près d’un siècle. Le commerce, géré par Pierre Richer, petit-fils du fondateur en 1927, a déposé le bilan et se trouve depuis ce jeudi engagé dans une procédure de redressement judiciaire, ouverte par le tribunal de commerce d’Angers. Rien n’est terminé pour l’enseigne indépendante qui dispose d’une période d’observation de six mois pour redresser ses comptes et donner des gages fiables de rentabilité à sa banque. Au cours de ce délai, la justice va toutefois faire procéder à un inventaire de ses biens mobiliers afin d’estimer la valeur réelle de l’entreprise. Car Pierre Richer souhaite la céder depuis plusieurs années dans les meilleures conditions possibles.
En juin 2015, le nouveau directeur de la librairie, Antoine Boussin, ancien éditeur parisien recruté trois ans plus tôt pour développer la notoriété du magasin angevin, avait été licencié pour des raisons économiques. Quatre autres salariés avaient subi le même sort à la même époque. Pierre Richer, gérant de l’affaire depuis 1987, avait alors repris les commandes avec l’objectif de rétablir la situation économique et transmettre son bébé à un repreneur capable de conserver l’ensemble des salariés en poste. Ils sont aujourd’hui une vingtaine.
Jérôme ALBERT.
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