Angers : chez Scania, les taffes interdites au taf

Depuis un an, les salariés qui souhaitent en griller une sont priés d’aller sur le trottoir.

A l’époque, c’était une première en Maine-et-Loire. Difficile de savoir si elle a fait des émules depuis. En tout cas, l’initiative prise par la direction de Scania en septembre 2022 avait provoqué un certain remous en interne, et bouleversé quelques habitudes. Le constructeur de poids lourd et d’autobus, installé à Angers depuis 1992, interdit désormais à ses salariés de fumer à l’intérieur de l’usine.

Un projet de santé publique

La maison-mère suédoise de l’entreprise justifiait cette mesure par sa politique de « santé publique » initiée avec le soutien à d’autres opérations types Octobre Rose (cancer du sein), Movember (cancers masculins), Mars Bleu (cancer colorectal) et Mois sans tabac. « On sensibilise également nos personnels au bien-manger » précisait en 2022 Frédéric Guibert, responsable du pôle Santé de Scania Production, interrogé par le journal Ouest France.

Bannir la cigarette des 38 hectares de terrains qu’occupe Scania relevait donc d’une certaine logique. Avant la mise en place de cette interdiction, quatre zones dédiées aux fumeurs étaient aménagées à l’intérieur du site. Aujourd’hui, les salariés les plus accros à la nicotine n’ont d’autres choix que de passer leur temps de pause à l’extérieur de l’enceinte de l’usine, sur le trottoir « d’en face ». Beaucoup de mètres à parcourir pour quelques taffes.

Un tiers de fumeurs chez Scania

Sur les 1 400 salariés employés par Scania en 2022, un peu moins d’un tiers (entre 400 et 450) était fumeur. Une grosse majorité d’entre eux (entre 350 et 400) n’a pas abandonné la clope pour autant et « sort de l’enceinte de l’usine plusieurs fois par jour ». Quid des autres ? Certains ont renoncé à la cigarette pendant leur journée de travail, d’autres sont parvenus à arrêter définitivement.

Le décision prise par leur direction fut assortie de mesures d’accompagnement : trois sessions avec un addictologue et un déploiement de l’application Tabac Info Service.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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