À Angers, l’enseigne de chaussures Universal Jack’son en redressement judiciaire

Installé dans la paysage angevin depuis 40 ans, le magasin de chaussures Jack’son, connaît de grosses difficultés financières.

Le tribunal de commerce a placé en redressement judiciaire l’enseigne de chaussures Universal Jack’son, un nom qui parle aux angevins, la boutique étant installée depuis plus de 20 ans en bas de la rue Lenepveu, une des principales rues commerçantes de la ville (l’entreprise, familiale, est toutefois bien plus ancienne puisque c’est la père des deux gérants actuels, Jack Dolay, qui avait créé le premier point de vente en 1983).

Le magasin reste ouvert

Déjà fragilisée lors de la première crise du Covid, qui avait entraîné la fermeture administrative de nombreux magasin dits « non essentiels », l’enseigne n’a pu échapper cette fois à sa mise en redressement judiciaire, une procédure qui vise à apurer son passif, condition préalable à sa poursuite d’activité. En attendant, Universal Jack’son reste ouvert au public (1, rue Lenepveu).

L’enseigne dit avoir accumulé « des retards de paiement de TVA » qu’elle a tenté de rééchelonner à travers une conciliation. En vain. Les deux gérants attribuent leurs difficultés à la conjoncture, et à l’émergence de le vente sur internet qui a rudement concurrencé leur commerce physique. A quoi s’est ajouté un contexte local difficile depuis le chantier de la première ligne de tramway, les manifestation des Gilets Jaunes, celles de la réforme des retraites, et maintenant l’inflation qui incite les consommateurs à la prudence et aux économies.

Une cagnotte de soutien en 2020

Entre ces deux extrêmes, il y a eu la crise sanitaire qui a paralysé l’activité du magasin et conduit les deux gérants à ouvrir, à l’époque, une cagnotte de soutien en ligne. La situation ne s’est jamais redressée depuis : Universal Jack’son a même dû retirer de son offre les articles de certaines grandes marques de chaussures, « auxquelles les indépendants n’ont plus accès » (source : Ouest France).

Alexandre et Thomas Dolay, les deux fils du créateur de l’enseigne angevine, ont jusqu’au 8 novembre pour présenter un plan d’apurement qui pemettra à l’entreprise de repartir sur de nouvelles bases. Aujourd’hui, le magasin emploi deux apprentis. Et les gérants disent ne pas se verser de salaires.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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