A Angers, la taxe sur les terrasses supprimée

La décision a longtemps germé. Elle a fini par être prise et vient d’être officialisée : les restaurants et les bars angevins, autorisés à rouvrir depuis le 2 juin, ont la possibilité d’ étendre leurs installations extérieures sans payer d’impôt.

L’idée a fait son chemin et a fini par s’imposer tant le manque-à-gagner subi par le secteur de la restauration, contraint à une fermeture administrative pendant deux mois et demi en raison de la situation épidémique, méritait des mesures exceptionnelles.

Les commerçants concernés ont rouvert leurs tables au public depuis le mardi 2 juin, mais dans des conditions sanitaires très strictes qui nécessitent d’une part des investissements en matériels (masques, visières, gels hydro-alcoolique, signalétique) et risquent, d’autre part, de restreindre leur capacité d’accueil, au point de remettre en cause la viabilité économique de cette reprise « en douceur ».

Bientôt des rues piétonnisées ?

A Angers, autorisation leur a donc été donnée d’agrandir, là où c’est possible, la superficie de leurs terrasses « dans le respect de l’utilisation partagée de l’espace public » indiquent les élus. Comme à Rennes ou Nantes, où la même décision a été prise par chacune des deux municipalités, ces extensions pourraient s’inscrire dans un plan de voirie provisoire visant à piétonniser quelques rues afin d’y libérer sur certains créneaux horaires stratégiques (le midi, le début de soirée, voire l’ensemble du week-end) de l’espace pour les enseignes qui souhaitent élargir leur surface commerciale (y compris celles qui, en dehors des seuls restaurants ou bars, possèdent des étalages extérieurs). Mais rien n’a été décidé pour le moment, les élus angevins précisant ne pas vouloir céder à « l’urgence ».

Deux annonces concrètes accompagnent toutefois la mise en place du dispositif : une échéance, celle du mois de septembre, qui définit une période de trois à quatre mois au cours de laquelle le mesure s’appliquera. Et une annulation d’impôt, la fameuse taxe sur l’occupation du domaine public, laquelle astreint habituellement les enseignes qui occupent un trottoir ou une portion de rue (ou de place) au paiement d’un redevance à la collectivité : son montant est généralement défini en fonction de l’emprise au sol des installations déployées en extérieur, leur mode et leur durée d’usage (saisonnier ou permanent) et la valeur « commerciale » du lieu où elles se tiennent.

Ce droit de voirie ne sera donc pas encaissé cette année à Angers (avec un effet rétroactif au 1er janvier 2020).
Les éventuelles mesures complémentaires de piétonnisation provisoires seront, elles, abordées au cours du prochain conseil municipal (29 juin) consacré à la présentation d’un plan de relance global de l’économie locale.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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