L’épée de Damoclès plane toujours au dessus de la tête des 350 salariés de l’usine Technicolor d’Angers (ex-Thomson). Ce matin ils manifestent de nouveau devant l’hôtel de ville, énième mouvement social depuis le 1er juin dernier, date à laquelle leur site a été mis en redressement judiciaire
Aujourd’hui, les représentants du personnel plus pessimistes que jamais redoutent une liquidation pure et simple de leur usine, l’été n’ayant pas permis de trouver un repreneur. Quelques candidats se sont fait connaitre depuis 3 mois, ont certes regardé le dossier, mais aucun, semble-t-il, ne veut s’engager sans avoir l’assurance d’un minimum d’activité.
Technicolor Angers menacée d’une liquidation judiciaire le 6 septembre
L’inquiétude est montée d’un cran depuis quelques jours avec l’annulation d’une commande qui aurait permis de poursuivre l’activité jusqu’à la mi-septembre, a-t-on appris de source syndicale.
Maintenir la pression sur les élus locaux : c’est l’ultime objectif des « Technicolor ». Depuis leur retour de vacances, les salariés semblent se faire à l’idée d’une disparition pure et simple de leur site. Ils savent également que, même en cas de reprise, beaucoup perdront leur travail. La CGT avance le chiffre de 250 suppressions d’emplois « au minimum ». Cette manifestation est peut-être celle de la dernière chance : le 6 septembre prochain, le Tribunal de Commerce de Nanterre pourrait prononcer la mise en liquidation judiciaire de Technicolor Angers.