Thomson Angers : « Nous n’avons plus d’espoir pour notre usine » Odile Coquereau, CGT

A quelques heures de la clôture des dépôts de dossiers de reprise de l’usine Thomson Angers, les salariés semblent avoir perdu tout espoir. Les deux repreneurs souhaitent que Technicolor poursuive son activité le temps que l’un ou l’autre des projets se mette en place. Le scénario noir d’une liquidation se profile selon les syndicats.

Difficile de connaitre exactement l’état d’avancement des discussions. D’après les représentants du personnel qui ont été reçus hier par le mandataire social, il semble que l’espoir d’une reprise par un des deux repreneurs potentiels s’amenuise de jour en jour. Les dossiers doivent être déposés lundi au plus tard. Objectivement, il y a très peu de chance que cela aboutisse.

« Technicolor doit assurer la transition » estime les syndicats

Les syndicats affirment  que les repreneurs ne s’engageront  que si Technicolor fournit pendant quelques mois  une charge de travail suffisante pour pérenniser l’emploi. Cette période doit permettre au repreneur de mettre en place son projet.  « Les repreneurs veulent une charge additionnelle » estime Odile Coquereau de la CGT Thomson Angers. « Technicolor doit assurer la transition » poursuit-elle.

Si aucune offre n’est déposée en début de semaine prochaine, le Tribunal de commerce de Nanterre qui doit statuer sur son avenir le 11 octobre prochain, prononcera la liquidation définitive de l’usine. 350 emplois sont menacés.

Seuls deux repreneurs sont sur les rangs : la société angevine Eolane et l’entreprise Minerva, basée à Tours. Quelque soit le scénario, seule une partie des salariés sera reprise.  « 80 sur 350 »  selon   la CFDT Métaux.

Un procès « fictif » de la direction de Technicolor devant le théatre

L’angoisse monte chaque jour d’un cran chez les salariés de l’usine. Les chaines tournent au ralenti. Aujourd’hui, l’usine était quasiment vide. La démotivation est bien réelle même si les syndicats promettent de ne pas lâcher la pression. Ils annoncent de nouvelles manifestations dont un procès fictif de Technicolor qu’ils joueront devant le Théâtre d’Angers vendredi prochain, sans doute l’ultime scène d’une pièce qui s’éternise et qui joue avec les nerfs des salariés.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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