Pub : douze panneaux numériques bientôt déménagés

Saisi par des associations de de défense du patrimoine et de l’environnement, le parquet d’Angers a signifié à la société JC Decaux que douze de ses quatorze panneaux LCD sont contraires à la réglementation. Ils devront être démontés et déplacés avant le 1er octobre 2013.

Installés il y a tout juste un an, ces fameux panneaux publicitaires dotés d’un écran LCD (14 au total) n’auront pas fait long feu. Le parquet d’Angers vient en effet de déclarer « illégaux »12 d’entre eux, au motif qu’ils seraient contraires à la réglementation édictée par le Code de l’Environnement selon lequel ce type d’équipement ne doit pas se trouver dans un périmètre inférieur à 100 mètres autour d’un monument historique.

Les associations à l’origine de la plainte, la Sauvegarde de l’Anjou et Les Architectes des Bâtiments de France (relayés par le Service de l’architecture et du patrimoine de Maine-et-Loire), visaient  le panneau situé devant le château d’Angers, mais aussi ceux de l’hyper-centre, notamment celui de la place du Ralliement, installé dans la perspective du Grand-Théâtre.

Luminosité baissée de 20%

Yves Gambert, procureur de la République, a donné deux mois à la société d’affichage urbain JC Decaux pour retirer les douze panneaux en infraction. Ceux-ci devront disparaître ou être déménagés avant la date butoir du 1er octobre 2013, faute de quoi des poursuites pénales pourront être engagées. Les écrans de 2,50m² du boulevard Foch,  de la rue Plantagenêt ou de la place Imbach, devraient donc très bientôt être démontés, comme celui, tant décrié, du boulevard du Roi-René, l’un des plus grands en surface il est vrai (8m²).

Que va décider JC Decaux ? La rentabilité de tels panneaux tient au choix stratégique de leur implantation dans des endroits dits d’exception où les passants affluent et stationnent (à un feu rouge par exemple ou sur une terrasse de café).

Ils sont coûteux, environ 10 000 euros par pièces. Pour passer une annonce, une entreprise doit débourser au moins 600 euros, alors que les messages diffusés par les associations sont gratuits.
En septembre 2012, la Ville d’Angers avait déjà demandé à JC Decaux de baisser de 20% la luminosité des écrans, jugés trop intrusifs.

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