Les manifs sur la rocade d’Angers, c’est fini

C’est du moins la volonté de la Préfecture qui souhaite interdire aux défilés sociaux d’emprunter les voies des berges.

Entre les gilets jaunes il y a un an et les opposants à la réforme des retraites depuis décembre dernier, plusieurs manifestations sont sorties de leur itinéraire traditionnel sur les grands boulevards et investi, en contrebas du centre-ville, la quatre-voies qui traverse, le long de la rivière et du château, la zone urbaine. Ce détour sur cette artère ultra fréquentée –bien que ralentie par les réaménagements opéré l’an dernier – a créé la pagaille, au moins deux fois en janvier en raison de la nécessaire sécurisation des lieux en marge des manifestations. En direction de Paris, la fermeture de la voie rapide a dérouté le trafic automobile vers la Roseraie, provoquant des bouchons monstres sur plusieurs kilomètres à l’ouest d’Angers. Ce mauvais scénario, la Préfecture du Maine-et-Loire veut y mettre un terme. Elle prend prétexte notamment de « l’absence de déclaration » des dits rassemblements qui, faute d’organisateurs identifiés et de parcours prédéfinis, n’évoluent pas « dans des conditions de sécurité suffisante ».

Jusqu’à 7 500 euros d’amende

Les pouvoirs publics pointent notamment « les déambulations sauvages sur la voie des berges » dont l’imprévisibilité et la dispersion créent une situation dangereuse, « compte tenu de l’intensité de la circulation et du délai nécessaire aux services de voiries pour en fermer l’accès ».

La Préfecture dit craindre les risques « pour les manifestants eux-mêmes mais aussi pour les personnels techniques amenés à intervenir sur les routes, tout comme les effectifs de polices municipales et nationales chargés » d’encadrer les cortèges et d’intervenir dans le flux de circulation automobile ». Le représentant de l’Etat annonce donc qu’un arrêté d’interdiction sera systématiquement pris pour empêcher qu’une manifestation se tienne sur la rocade, dans les règles de ce que prévoit la Code de Sécurité Intérieure. Ceux qui contreviendront à cette mesure s’exposerait à des poursuites pénales. La dissuasion porte sur la peine maximale encourue : 6 mois d’emprisonnement avec sursis et 7500 euros d’amende. Des faits de simples participation sont, eux, se passibles d’une amende de 135 euros

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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