Le nombre de nuitées enregistrées au cours de la haute saison (avril-septembre) a augmenté de +5% en 2019. Une évolution positive conforme à la moyenne départementale.
Difficile pour le Maine-et-Loire d’exister sur le marché régional du tourisme quand, à ses portes, la Vendée et la Loire-Atlantique absorbent une majorité d’estivants sur leurs littoraux respectifs. Le département angevin, longtemps réduit à un territoire de passage situé entre deux flux, l’un se dirigeant vers la Bretagne et l’autre vers les côtes de Lumière (85), de Jade et d’Amour (44), a pourtant largement tiré son épingle du jeu en 2019, malgré le quasi-monopole exercé par ses deux voisins, du moins dans le registre strict du séjour balnéaire (parc du Puy du Fou mis à part pour la Vendée). A en croire le bilan officiel et définitif dressé par Anjou Tourisme, le 49 a enregistré l’an dernier un volume supplémentaire de nuitées de +5,7% (hôtels, maisons d’hôtes et campings confondus), un chiffre qui place l’Anjou en tête des départements ayant connu la plus forte augmentation de cet indicateur à l’échelle des Pays de la Loire, sur le période avril-septembre (9ème au niveau national). Dans le détail, les hôtels ont accueilli un total de 825 376 « visiteurs » (+ 26 000 en un an), et les campings 711 157 (+65 000).
Baisse de la clientèle étrangère
Dans les deux cas, la baisse de la fréquentation étrangère (respectivement -8,5% et -10%) est très largement compensée par l’accroissement de la clientèle française, un phénomène beaucoup plus sensible dans le secteur du plein air (+27%) que dans l’hôtellerie classique (+5,2%). Selon Anjou tourisme, le succès des campings du 49 a surtout concerné les sites installés en bord de Loire et/ou dotés d’une piscine, sans doute « en raison des fortes chaleurs » survenues entre fin juin et fin juillet. La durée de la réservation y est resté stable (+3,35 jours, contre 1,5 dans un chambre).
La baisse de la demande internationale se fait surtout sentir dans les rangs britanniques (-17% en camping), lesquels restent toutefois les plus importants du département en termes de nuitées étrangères (130 000, devant les néerlandais, les belges et les allemands).
L’an dernier le Maine-et-Loire a connu deux gros pics de fréquentation, en mai d’abord, lors du pont de l’Ascension, puis en juin, avec le week-end à rallonge de la Pentecôte.
La région d’Angers, la plus urbaine, a profité de l’embellie (+5% de réservations), mais moins que Saumur (+15%). A l’inverse, Cholet n’a pas profité de la dynamique départementale (-6%). Des disparités s’observent également sur la nature des sites visités : les chiffres sont stables pour les abbayes, les châteaux et les musées. Ils progressent en revanche pour les caves (+3,7%), les zoos (+4,9%) et surtout les parcs et jardin : dans ce dernier secteur, AT note les très bons résultats du parc oriental de Maulévrier (Choletais) et de Terra Botanica, tout près d’Angers.
Succès grandissant pour le château d’Angers
Début décembre, le site dédié au végétal, qui avait frisé le dépôt de bilan au milieu de la décennie, a communiqué sur un chiffre d’affaire en hausse, alimenté par un record de 330 000 entrées sur l’exercice 2019 (en comptant la clientèle professionnelle).
« « Non seulement Terra Botanica est devenu une véritable locomotive touristique pour le territoire, mais surtout, le parc a du sens, ce qui est rare dans ce secteur » avait alors témoigné le président du conseil départemental Christian Gilet, cinq ans après qu’un nouveau virage stratégique ait été opéré pour rentabiliser et sauver le site.
Une autre source, émanant de l’administrateur du château d’Angers, évoque également une courbe positive de l’affluence comptabilisée à l’entrée de ce monument historique associé au Roi René : de 227 000 en 2016, le nombre de visiteurs serait passé à 247 000 l’an dernier.