Le service Free2move à Angers continue à se développer dans l’autopartage

Le groupe Stellantis compte une quinzaine de marques automobiles à son bord (Peugeot, Opel, Citroën et bien d’autres). Depuis peu, le groupe poursuit son développement en rachetant l’offre d’autopartage Share Now développée initialement par BMW et Mercedes-Benz.

L’autopartage, qu’est-ce que c’est ?

L’autopartage est une forme de mobilité qui consiste à disposer d’un véhicule sans avoir à supporter les contraintes liées à la propriété de celui-ci (entretien, assurance, achat, etc.).

Cette solution fonctionne sur le même principe que la location. Il suffit de réserver un véhicule sur une application mobile en choisissant la durée de la location et l’emplacement de récupération du véhicule (aussi appelé station).

La structure d’autopartage gère sa flotte de véhicules partagés (achat, entretien, assurances, etc.) et l’utilisateur règle seulement une location, un montant qui comprend les frais de carburant et qui se base sur la durée de la location.

Un système encore marginal en France mais qui commence à se développer. Depuis 2014, le nombre d’utilisateurs des solutions d’autopartage a été multiplié par deux et devrait poursuivre son ascension sur les prochaines années.

En effet, l’autopartage est aussi avantageux pour ses utilisateurs que pour les villes qui choisissent d’en disposer. Parmi ses avantages, on note :

  • Alternative aux véhicules personnels permettant de fluidifier la circulation, réduire les problèmes de stationnement, limiter les émissions de CO2 dans l’atmosphère, etc.
  • Coût faible pour ses utilisateurs en comparaison aux divers coûts engendrés par la possession d’un véhicule personnel (dans le cas où l’utilisateur n’a pas besoin d’un véhicule quotidiennement)

Le géant Stellantis étend son offre dans l’autopartage

Voyant une réelle opportunité de développement, le groupe Stellantis a d’abord lancé une nouvelle offre en 2016 nommée Free2move. Initialement centrée sur l’autopartage, cette offre, présente sur Angers, allie pourtant aujourd’hui plusieurs solutions : location courte et longue durée, location sur-mesure, autopartage, stationnement en parking, chauffeur VTC et recharge électrique. Des solutions accessibles dans plus de 170 pays permettant de répondre aux besoins sur-mesure de ses utilisateurs.

Pour poursuivre son développement, Stellantis a donc fait le choix de racheter, pour la modique somme de 250 millions d’euros, le service d’autopartage Share Now développé par BMW et Mercedes-Benz. L’opportunité pour le groupe de s’implanter dans 14 nouvelles villes d’Europe et d’évincer son principal rival par la même occasion.

L’affaire s’avère être juteuse puisque Stellantis additionnera ainsi les 2 millions d’utilisateurs de Free2move aux 3,4 millions d’utilisateurs de Share Now. Le groupe ajoutera également 10 000 véhicules à sa flotte et 2 500 véhicules en autopartage répartis dans 7 villes européennes et américaines.

Une montée en puissance pour le groupe qui dispose déjà d’une force de frappe avec ses 450 000 véhicules disponibles à la location, ses 500 000 places de stationnement et ses 250 000 bornes de recharge électrique.

Le prochain défi du groupe sera d’approcher d’autres géants comme General Motors, Volkswagen ou encore Toyota.

D’autres initiatives d’autopartage émergent partout en France

A l’heure actuelle, il existe de nombreux services d’autopartage en France mais la plupart d’entre eux sont déployés localement. Ainsi, nous trouvons Totem Mobi à Marseille, Yélomobile à la Rochelle ou bien Lodines à Toulouse.

Toutefois, le premier à s’être lancé est le réseau Marguerite, du groupe SEPAMAT, lequel gère aussi le loueur de camions Loc Eco Nantes. Pionnier de l’autopartage en libre-service à Nantes, marguerite a été lancé en 2008. Ce service complète les offres Europcar Atlantique et Loc Eco en proposant une solution de mobilité à l’heure pour les usagers non-propriétaires de leur véhicule. Marguerite ainsi que les autres solutions locales pré-citées sont de bonnes alternatives aux acteurs comme Free2move pour éviter les situations de concentration.

Avec plus de 230 opérateurs dans le monde, le marché de l’autopartage exige une excellente connaissance du contexte local, ce qui laisse entrevoir un émiettement des acteurs pour les années à venir.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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