Anjou : Christian Gillet dénonce la hausse du RSA

Pour le président du Conseil départemental de Maine-et-Loire, la hausse régulière du RSA (Revenu de Solidarité Active) entretient « la faillite des collectivités » qui sont chargées de financer ce dispositif d’aide sociale.

Le RSA socle, versé aux personnes privées d’emploi et ne percevant pas (ou plus) l’assurance-chômage, a été revalorisé de 2% le 1er septembre, passant de 513,88 € à 524,16 €. C’est plutôt une bonne nouvelle pour les bénéficiaires, mais pas pour les conseils départementaux qui gèrent le dispositif et en assument la charge financière.

D’après les calculs de Christian Gillet, président du conseil de Maine-et-Loire, cette hausse correspond «pour le département à un supplément de près de 2 millions d’euros » difficilement supportable dans le contexte actuel de restriction budgétaire qui a conduit l’Etat à réduire ses dotations aux collectivités locales.
La revalorisation du RSA, intervenue en septembre, revient, selon l’élu, « à une hausse d’impôts de 1,8 % », une décision qu’il juge « paradoxale alors que le Président Hollande vient d’annoncer une baisse de la fiscalité des ménages ».

Sur l’ensemble de l’année 2015, le Conseil départemental de Maine-et-Loire va consacrer 90 millions d’euros au RSA. Le territoire compte aujourd’hui 21 670 allocataires, soit 1 500 personnes de plus depuis janvier à cause de la crise et de la mauvaise situation de l’emploi qui plonge toujours plus de ménages dans la pauvreté.

En théorie, les fonds avancés par les départements pour financer la RSA doivent être compensés au bout de plusieurs années, mais une étude publiée en juin dernier par l’Odas (Observatoire national de l’Action Sociale) indiquait que la participation de l’Etat n’a cessé de se réduire depuis 2008 : à l’époque, elle couvrait deux-tiers des dépenses, contre moins de la moitié aujourd’hui.

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