Angers : Terra Botanica va mieux

Après des années de vaches maigres, le parc angevin du végétal a redoré son image et boosté sa fréquentation en 2015. Mais le pari, un peu fou, d’en faire une entreprise rentable et un moteur pour le tourisme en Maine-et-Loire, est loin d’être gagné.

En temps de crise, ce sont les chiffres qui parlent. Propriétaire du parc Terra Botanica, le conseil départemental vient de rendre public le bilan de l’exercice 2015, saison cruciale présentée l’hiver dernier comme celle de la renaissance, après les grosses déconvenues qui semblaient menacer, sinon l’existence même du parc, du moins son modèle économique très largement tributaire des deniers publics. Six ans après son ouverture en grande pompe, le site a cumulé trop d’inconvénients pour être, en régime de croisière, une affaire rentable : crise économique, déficit d’image, offre peu attractive, politique tarifaire inadaptée à la demande et, en prime,  une succession de printemps pourris en 2013 et 2014. Les résultats tombés l’an dernier avaient fait mal : 160 000 visites (dont 22 000 congressistes), un niveau très inférieur aux objectifs initiaux qui fixaient un point d’équilibre à 230 000.
Pris dans la tourmente, le nouveau président du Conseil général Christian Gillet avait plaidé en faveur d’une refonte juridique de Terra Botanica sous la forme d’un groupement d’Intérêt Public (GIP) réunissant le Comité de Tourisme, la Ville d’Angers et l’Agglo. Mission accomplie. Dans la foulée, un nouveau directeur avait été nommé à la tête du parc, en la personne de Denis Griffon chargé de redynamiser, dans l’urgence, la communication et l’offre. Pour éviter un dépôt de bilan, les élus avaient voté un plan d’investissement et d’aide au fonctionnement de 9 millions d’euros, étalé sur trois ans (jusqu’en 2017).
Sur le terrain, l’un des éléments les plus visibles de ce nouveau départ, fut l’installation d’un ballon captif pour attirer les touristes avides de sensations.

A l’arrivée, Terra Botanica affiche un bilan de 213 000 visites, dont 25 000 congressistes, avec un record d’affluence lors de sa réouverture en avril dernier (20 000 entrées sur un mois). Des « chiffres en hausse de 35 % du nombre de visiteurs, et de 40 % sur le seul parc » précise Denis Griffon.

Post author

Laisser une réponse