A Angers, Béchu rétropédale sur François Fillon

Le sénateur-maire d’Angers, qui avait réclamé début mars le retrait du candidat de la droite de la course à la présidentielle, a finalement choisi de le parrainer. Il invoque un « choix de raison » lié à la nécessité d’une « alternance politique » que seul François Fillon est, à ses yeux, en mesure d’incarner.

Après Bruno Le Maire, il avait été l’un des premiers élus à suspendre sa participation à la campagne de François Fillon, visé par une enquête autour des emplois présumés fictifs de son épouse Penelope et de leurs deux enfants, Marie et Charles. Dans un communiqué, Christophe Béchu s’était associé à Edouard Philippe et Benoist Apparu, respectivement maires du Havre et de Châlons-en-Champagne, pour réclamer le retrait du candidat LR comme ce dernier s’y était engagé en cas de mise en examen, procédure engagée par les juges le 15 mars dernier.

Le sénateur-maire d’Angers, qui tablait sur un retour d’Alain Juppé, longtemps pressenti à droite pour remplacer François Fillon dans le cadre d’un « plan B », a finalement choisi de s’impliquer, au moins politiquement, dans l’élection présidentielle après le retrait définitif du maire de Bordeaux, en apportant par défaut son parrainage au vainqueur de la primaire. Interrogé sur les raisons de ce revirement, Christophe Béchu a invoqué ce qu’il estime être l’intérêt supérieur du pays : « Ma responsabilité c’est d’être acteur, pas spectateur. Elle consiste aussi à m’engager pour le candidat dont j’estime qu’il porte le programme le plus souhaitable pour la France. C’est un choix de raison, pas d’enthousiasme ».
Il a toutefois précisé qu’il ne participerait pas aux meetings de François Fillon.

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