Villes étudiantes : pourquoi Angers perd une place ?

Le magazine L’Etudiant pointe un manque de doctorants et des tarifs de transports trop peu avantageux pour des jeunes.

En dix ans, le nombre de bacheliers inscrits dans un cursus d’enseignement supérieur à Angers a progressé de + 22%. Preuve que la ville a su diversifier et adapter son offre à l’évolution des besoins et des attentes socio-professionnelles, dans un cadre urbain qui jouit depuis longtemps d’une excellente réputation, partagée entre dynamisme et qualité de vie : un total de 599 formations est comptabilisé sur le territoire et l’auteur de l’enquête y recense jusqu’à 42 700 étudiants, soit 18% de la population locale..
Néanmoins, Angers perd une place au profit d’Aix-Marseille et sort symboliquement du Top 10 des meilleures villes universitaires, comme en 2018. Un classement dominé par Toulouse, Lyon et Rennes (Nantes conserve sa cinquième place).

Qualité de la « vie étudiante »

Ces résultats, qui traduisent une évaluation par « critères », avec leur part d’arbitraire, se fondent sur un certain nombre d’indicateurs relatifs à la richesse quantitative et qualitative des formations supérieures, et à l’environnement économique et social du territoire où elles sont dispensées (emploi, transport, logement, climat), autant de facteurs à même de conditionner la qualité de vie de ce public majoritairement jeune qui ne perçoit pas ou peu de revenus professionnels.Angers monte sur le podium national (2ème) dans la catégorie « formation » (qualité, diversité) et figure parmi les villes françaises les plus performantes (6 ème) dans son offre de services proposés aux étudiants (accueil, initiatives locales, culture etc…).

En revanche, il recueille des résultats plus mitigés dans deux secteurs clés, les débouchés (emploi) et l’attractivité. Dans ce dernier registre, deux « défaillances » retiennent particulièrement l’attention des enquêteurs : la faible part d’étudiants en 3e cycle et de doctorants et un nombre encore trop peu important d’étudiants internationaux dans les universités (hors réseau Erasmus).

Le magazine épingle aussi « des tarifs d’abonnement aux transports publics » peu compétitifs : « Les étudiants doivent débourser 240 euros par an pour profiter des bus et tramways » signale l’enquête. En revanche, Angers sauve la mise dans le secteur non moins crucial du logement, et notamment sur le marché de la location de studios qui affichent des loyers plus modérés qu’à Nantes ou Rennes
Pour rappel, l’Etudiant a passé au crible un total de 44 unités urbaines au sein desquelles il distingue les métropoles (plus de 40000 étudiants), les grandes villes (de 20000 à 40000) et les villes moyennes (de 8000 à 20 000). Ce large périmètre relativise la perte de points d’Angers dans cette édition 2020. La capitale reste tout de même bien positionnée au classement général (11ème).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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