Technicolor – France Telecom: la polémique

Qui a rompu le contrat de fabrication de box entre Technicolor et Orange (France Telecom)? Les deux groupes se renvoient mutuellement la responsabilité. L’intersyndicale de Thomson Angers réclame la création d’une commission d’enquête parlementaire.

Technicolor avait expliqué que l’arrêt du contrat de fabrication de décodeurs voulu par France Telecom et à l’origine du dépot de bilan de Thomson Angers avait été l’élément déclencheur de la fermeture de l’usine d’Angers, dernier centre de production du Groupe en Europe.

Une commission d’enquête parlementaire réclamée par l’intersyndicale de Thomson Angers

Depuis la liquidation de l’entreprise, la classe politique s’est emparée de l’affaire. Fleur Pellerin, ministre chargée des PME et de l’Economie numérique a jugé l’attitude de la direction de Technicolor « inadmissible ». « Il y avait un contrat avec France Telecom de fourniture de box qui a été rompu par Technicolor » a-t-elle affirmé devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. « Faux » lui a répondu en substance le président de Technicolor Entertainement, Michel Vaquin. C’est « Orange qui a décidé de retirer le projet à Technicolor » a-t-il déclaré. Le contrat aurait été confié à Sagem, autre fabricant de box

Ces déclarations contradictoires montrent à quel point le sujet est devenu « sensible ». Cette rupture a en effet conduit  le Groupe a prendre la lourde décision de fermer l’usine d’Angers avec pour conséquences la liquidation judiciaire de l’entreprise et la mise au chômage de 350 salariés. Dans un communiqué,  l’intersyndicale  de Thomson Angers demande la création d’une commission d’enquête parlementaire afin que «  la vérité éclate « ,

Technicolor a pris « un engagement oral » et mettra en place un PSE (direction)

Parrallèlement, les salariés de Technicolor  depuis une semaine manifestent leur colère. Ils souhaitent être associés aux discussions portant sur leurs indemnités de départ. Mardi le liquidateur avait indiqué avoir assigné Technicolor devant le tribunal de grande instance de Nanterrre pour que le Groupe finance un plan social évalué à 30 millions d’euros par le comité d’entreprise. Michel Vaquin a répondu qu’il y aurait un PSE et que le DG de Technicolor avait pris un « engagement oral de faire ce qu’il fallait pour trouver la meilleure solution ».

 

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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