Pierre Gattaz en métaphores à Angers

Si François Hollande donne dans l’anaphore, Pierre Gattaz fait plutôt dans le style méta. En visite à la Cite de l’Objet Connecté, le président du Medef a invité les jeunes à « sortir de la couette » et à « semer leur petite graine ». Pour les aider, il promet de faire tomber le « château fort » dans lequel le marché du travail s’est emmuré.

Sur la cité de l’Object Connecté : « C’est génial de permettre aux jeunes et moins jeunes de créer leur entreprise. Ici à Angers, il y a cette révolution numérique qu’il faut comprendre et sur laquelle il faut surfer pour permettre à la France de se propulser dans le XXIème siècle ».

Sur le marché du Travail : « Il faut dire aux jeunes en situation de précarité que la pire des injustices en France c’est le chômage. Tout ça parce que depuis des années, le marché du Travail est un château fort où tout est fermé, les murs font six mètres d’épaisseur, et plus personne ne peut y rentrer. Ceux qui sont dedans n’y sont pas mal mais ils ont également peur d’en sortir ».

Sur le projet de loi El-Khomri : « Sur une réforme d’un telle importance, si les députés restent dans une posture idéologique gauche/droite, c’est mort ».

Sur l’entreprise : « Il ne faut pas opposer le salariés et les employeurs. Les entreprises, ce ne sont que des salariés. On ne crée pas d’emploi en claquant des doigts, une entreprise c’est une graine qu’on plante dans un terreau. S’il est fertile et qu’en plus le climat est bon, la graine se transforme en arbre et il y a des fruits. Et ces fruits, c’est l’emploi. A l’inverse la même graine n’aura aucune chance de se développer dans un désert, au milieu de ronces et de pierres qui sont les impôts ».

Sur l’Education : « Dès le collège, il faut enseigner aux jeunes à gérer un commerce, à comprendre que des recettes doivent être plus importantes que les dépenses. C’est ça la vraie vie, et pas d’apprendre Adam Smith, John Keynes et le principe de Pareto dont personne n’utilise quoi que ce soit ».

Sur le scandale « Panama Papers » : « Tout ce qui est fraude et tricherie est condamnable, mais pas l’optimisation fiscale qui est un acte de bonne gestion. Quand vous jouez au football, il y a des règles. Si vous jouez contre une équipe qui obéit à des règles différentes, c’est compliqué. Nous en France, on a des règles fiscales qu’on essaye d’améliorer ».

Sur l’entrepreneuriat : « Si vous arrivez avec votre idée, mais sans argent, sans réseau, sans techno, il ne vous reste que le courage pour réussir. L’idée simple et sans courage revient en fait à rester sous la couette, et c’est le cas de beaucoup de gens. L’idée avec courage, c’est faire l’effort de sortir de la couette. Alors là, on met le maillot de bain et puis on nage ».

Sur l’opposition syndicale : « La plupart du temps les gens les plus contestataires n’ont jamais vu une entreprise, ni travailler en entreprise, ce qui les rend idéologues et conservateurs. Il faut arrêter ces poncifs, ces images d’Epinal du XIXème et regarder vers le haut pour sortir la France de l’immobilisme dans lequel elle est tombée ».

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