Notre-Dame-des-Landes : pas de vote en Maine-et-Loire

Le gouvernement a décidé de circonscrire à la Loire-Atlantique le périmètre du référendum sur le projet de nouvel aéroport nantais.

L’Elysée a donc décidé d’aller au plus simple, et peut-être au moins risqué, en proposant un référendum à la seule Loire-Atlantique où le projet d’aéroport doit voir le jour, sur la commune de Notre-Dame-des-Landes à l’horizon 2020.

Dans les jours qui ont suivi l’annonce de cette consultation citoyenne, les présidents des départements limitrophes, dont Christian Gillet en Maine-et-Loire, étaient montés au créneau, dénonçant d’abord le principe même de cette procédure sur un dossier validé par les tribunaux et « les décisions démocratiques portées par les élus locaux depuis 30 ans », réclamant ensuite un vote élargi aux territoires vendéen, mayennais, bretons et angevin.
Ils n’ont donc pas été entendus. Lundi, le premier ministre Manuel Valls a confirmé les rumeurs qui ont filtré la veille dans la presse annonçant la tenue du référendum en juin, sans doute le dimanche 19 ou le 26, dans le seul ressort du département de Loire-Atlantique, là où l’enquête publique préalable au démarrage du chantier à Notre-Dame-des-Landes avait eu lieu.

Selon Matignon, cette décision est celle du bon sens. Elle va à l’encontre de l’avis de la ministre des Transports Ségolène Royal qui s’était prononcée en faveur d’un scrutin élargi aux autres collectivités, mais elle rejoint la ligne tracée par Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes de 1989 à 2012, favorable depuis toujours au projet d’aéroport : « il faut que le périmètre soit le plus proche du territoire impacté » avait proposé le nouveau ministre des Affaires Etrangères au micro de France 3. Position dans laquelle certains croient déjà lire une manoeuvre politique: en limitant le scrutin à un bassin de population restreint, François Hollande réduirait aussi, dans l’opinion, la portée d’un nouvel échec électoral.

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