Medef Anjou : bonne année quand même

Lors de ses vœux devant la presse, les chefs d’entreprises et les partenaires économiques, le président du Medef Anjou a qualifié de « vaines et inutiles » les mesures proposées par le gouvernement pour relancer l’emploi.

Pour le Medef, comme pour les entreprises, et de nombreux français au chômage, l’année de 2015 a été durement ressentie : « Je ne reviendrai pas sur les chiffres des cessations d’entreprises dans le département, qui nous navrent, ni sur le chômage qui continue d’enfler malgré la légère baisse constatée dernièrement » a dit Bertrand Schaupp, évoquant les difficultés rencontrées localement par les secteurs du bâtiment, des travaux publics, de l’horticulture et du petit commerce. Dans un contexte national lourd qui, en plus des errements économiques,  s’est compliqué de la psychose terroriste, le patron des patrons angevins s’est dit « soulagé et heureux d’avoir débuté l’’année 2016 ». La nouvelle page à écrire n’est toutefois pas totalement vierge, mais déjà souillée par les stigmates « d’une politique économique absurde, parcellaire, timorée et inaboutie » que viennent « illustrer les décrets récemment promulgués sur le compte-pénibilité » auquel les entreprises n’auront, selon lui, pas les moyens de faire face : « Comment évaluer la difficulté d’un poste de travail et suivre individuellement des salariés dont beaucoup dans nos TPE-PME sont polyvalents ? ».

Simplifier le CDI

Et de réduire le CICE et ses 25 millions d’euros de baisses d’impôts à « une espèce de sas de décompression fiscale après 90 nouvelles taxes imposées aux entreprises entre 2010 et 2013 ». Et de juger nuls les effets à court terme « d’un projet de réforme, pourtant nécessaire, de la formation professionnelle et de l’apprentissage ».
Sur les recettes à mettre en œuvre, Bertrand Schaupp cite le document de travail détaillé le 15 décembre dernier par le président national Pierre Gattaz qui propose « une exonération des charges sociales et fiscales pour toute nouvelle embauche d’alternant, un assouplissement des recours au CDD, et l’introduction, dans les contrats à durée indéterminée (CDI), de nouvelles règles définissant les conditions de rupture entre l’employeur et le salariés, pour éviter la loterie des Prud’hommes ».
Enfin, reprenant François Guizot –  le ministre le plus impopulaire de la Monarchie de Juillet (1830-1848), NDLR – Bertrand Schaupp s’est défini comme un « optimiste lucide », une disposition essentielle dans une « période économique complexe » où le monde appartient nécessairement à ceux qui croit en l’avenir, « alors que les pessimistes ne sont que des spectateurs ».

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