Maine-et-Loire : un probable retour aux 90 km/h en fin d’année

Le Conseil départemental souhaite ouvrir une période de concertation préalable au rétablissement de la limitation de vitesse antérieure au 1er juillet 2018 sur certains tronçons.

La valse des panneaux sur les routes de campagne est loin d’être terminée : saisissant la balle au bond lancée par Emmanuel Macron et son premier ministre Edouard Philippe en début d’année en clôture du grand débat national, le conseil départemental de Maine-et-Loire n’écarte pas l’hypothèse d’un retour à la limitation de vitesse qui prévalait jusqu’à la réforme du 1er juillet 2018 : à cette date, la norme introduite sur les routes à deux voies avait été fixée à 80 km/h partout en France, contre 90 auparavant. La mesure, qui aurait permis de sauver plus d’une centaine de vies sur les tronçons identifiés comme les plus accidentogènes, avait soulevé l’ire de certains élus locaux, qui déploraient notamment un manque de concertation avec les entreprises locales de transport.

450 kilomètres de voies

En début d’année, le chef du gouvernement, ardent partisan de cette nouvelle limitation de vitesse, avait finalement consenti à lâcher du lest en annonçant de possibles assouplissements en fonction des besoins ressentis sur les territoires. En Anjou, comme ailleurs, la question a donc été remise sur la table. Dès janvier dernier, le vice-président départemental en charge du réseau routier évoquait un possible retour aux 90 km/h maximum « sur les axes les plus larges et les moins risqués de Maine-et-Loire ». Depuis, les discussions se sont précisées, si bien qu’une carte , présentée, non pas comme un document définitif, mais comme une base de travail à partager avec les maires des communes concernées, a été établi pour nourrir le nouveau débat qui va s’ouvrir sur le sujet dans les prochains mois.
A l’étude, une douzaine de tronçons «structurants », soit environ 450 km de voies qui pourraient rebasculer dans l’ancienne réglementation : seraient concernées la D766 qui relie Marcé à Noyant via Baugé, la portion de D323 entre Durtal et saint-Sylvain d’Anjou, la route de Nantes (D723) ou encore la D963 entre Beaucouzé et Candé.

Si évolution il doit y avoir, elle s’appliquera sur « des tronçons droits, jugés peu dangereux affichant au moins sept mètres de large et avec des accotements d’au moins un mètre et demi de large ».
La concertation qui sera engagée localement avec les élus, principalement des maires de petites communes, s’étendra au moins jusqu’à l’automne prochain. Une chose est certaine : ce retour aux 90km/h aura un coût. Le seul remplacement des panneaux de sécurité routière avoisinerait un budget de quelque 200 000 euros.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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